Engagés il y a quelques années encore dans une course effrénée à la création d’applications mobiles en tous genres, les assureurs ciblent désormais les branches pour lesquelles ils entendent développer leurs interfaces. Après l’épargne ou l’assurance à l’usage, la santé est en passe de s'imposer et concentre l'essentiel des nouvelles applis mobiles.
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Comme le démontrait il y a quelques jours le cabinet Ferception, l’expérience utilisateur des applications du marché de l'assurance est aujourd’hui meilleure que la plupart des autres secteurs d’activité. Dans sa dernière étude intitulée « Les applications sont-elles meilleures dans le secteur banque & assurance ? », le spécialiste des tests d’applications mobiles indique que les compagnies « se distinguent positivement sur deux critères » : l'ergonomie, appréciée à plus de 34 % par les utilisateurs, ainsi que le niveau d'information, critère enregistrant plus de 44 % d'avis positifs. « La sécurité est également beaucoup plus appréciée dans les applications web et mobile du secteur banque et assurance avec 82 % d'avis favorables contre 59 % dans les autres secteurs d'activités », indique même la start-up française.
Fortes de cet avantage et alors qu’il y a trois ans encore, elles lançaient ça et là de nombreuses interfaces globales ou très « nichées », sans vision à long terme (un opérateur propose en moyenne 2 applications à ses clients, jusqu’à un maximum de 7), les compagnies ciblent désormais leurs outils mobiles avec une tendance de fond : la santé.
Depuis le début de l’année, les initiatives en la matière ne manquent pas. Entre autres, GMPA, le spécialiste de la prévoyance militaire, a lancé son appli prévention santé, suivi de près par l’appli forme et santé d’Apréva. Une orientation claire sur la santé et sa prévention que confirme le cabinet Colombus Consulting qui explique, au travers de son étude sur « la digitalisation au service de l'expérience client », que sur 64 applications mobiles recensées dans le secteur en 2016, 23 sont dédiées à la prévention. Alors qu'Henner a lui aussi revu toute son interface, désormais « hub de santé », Humanis, qui vient d’intégrer le tiers payant dans son appli, enchaîne les évolutions pour coller aux demandes de ses assurés. Enfin, en lançant dernièrement son kiosque d’applications santé labellisées, référençant des interfaces évaluées sur plus de 70 critères, AG2R La Mondiale (en partenariat avec MedAppCare) s’est lui aussi emparé de la santé version mobile et tente de s'y retrouver parmi les milliers d’interfaces et d’acteurs de tous horizons (indépendants, praticiens, hôpitaux, laboratoires, associations, etc.).
