Opérateur d'importance sur le continent africain, Saham finances veut aujourd'hui se faire connaître sur le marché européen.

Pouvez-vous revenir en chiffres sur l’activité de Saham finances ?

(EB) Saham finances est l’un des plus grands groupes d’assurance de la zone panafricaine avec plus d’1 Md$ de chiffre d’affaires en 2016. Avec 34 compagnies d’assurance ou de réassurance qui nous sont rattachées, nous sommes aujourd’hui implantés dans 26 pays. Notre activité historique au Maroc représente aujourd’hui encore presque 40 % du chiffre d’affaires du pôle, 85 % de ce dernier est réalisé par le segment non vie. L’automobile est la branche la plus contributrice avec 32 % du CA, contre 14 % pour la santé. Les autres filiales du groupe ont vocation à se développer et rééquilibrer progressivement la répartition géographique de l’activité.

Fort de son succès, Saham finances poursuit son expansion régionale en optimisant sa proximité avec ses clients. Pour ce faire, une équipe commerciale et développement groupe a été mise en place, avec à sa tête David Vigier, qui sera basée à Paris. Cette équipe aura pour rôle de promouvoir la marque Saham finances sur le marché européen, de structurer la proposition de valeur Saham finances vis-à-vis des acteurs hors Afrique et de développer un portefeuille de clients grands comptes et des partenariats avec les courtiers et certaines compagnies. Cela va nous permettre d’entrer dans une stratégie proactive de vente de notre réseau africain autour d’un concept de « one stop shop ».

(DV) Notre objectif est de développer des relations fortes avec les entreprises qui opèrent en Afrique, avec les courtiers, avec les compagnies qui apéritent les programmes internationaux mais qui n’ont pas de présence sur le continent et avec l’ensemble des investisseurs attirés par cette zone. Quelle que soit la source, nous voulons devenir l’acteur panafricain de référence.

Quels seront les leviers pour y parvenir ?

(DV) Actuellement, nous poussons nos activités vie avec l’ouverture récente d’une filiale au Burkina Faso. Nous sommes également très actifs sur la partie santé. Nous avons par exemple nos propres plates-formes de gestion en Côte d’Ivoire et au Maroc, et nous proposons ainsi des prestations comme le tiers payant, l’assurance santé obligatoire ou complémentaire, etc. dans de nombreux pays. Nous voulons également continuer à développer nos activités non vie, notamment avec l’assurance auto, l’assistance ou la réassurance.

Comment abordez-vous le risque d’entreprise ?

(EB) Les grandes entreprises africaines osent aujourd’hui sortir de leurs frontières et nous leur proposons un accompagnement sur-mesure avec des polices adaptées. Pour les entreprises qui souhaitent poursuivre leur développement panafricain, notre culture de la zone, le maillage de notre réseau, notre présence historique sur les marchés nationaux et notre technicité font déjà de nous l’assureur de référence en matière de solutions continentales. Nous nous appuyons sur un réseau intégré et nous sommes capables de mettre à disposition des solutions avec des courtiers indépendants qui connaissent très bien leur environnement.

(DV) Nous nous positionnons sur tout type d’industries, tant sur des petits et grands risques, et nous nous appuyons sur des traités de réassurance au niveau de sophistication inédit sur le marché africain. Pour les placements en réassurance facultative par exemple, nous sommes épaulés par des réassureurs locaux qui connaissent eux aussi très bien leurs risques.

Quels sont les projets futurs pour le groupe ?

(EB) Nous démarrons un plan stratégique 2017-2019, avec l’objectif d’une croissance à deux chiffres ne cédant rien à notre exigence de profitabilité et de retour sur capital. Fort de nombreuses acquisitions ces dernières années, le groupe Saham veut aujourd’hui unifier l’ensemble de ses marques assurance et assistance pour offrir une palette de solutions sans équivalent aux particuliers, professionnels et entreprises en Afrique et au Moyen-Orient.