Bilan

Retour au vert pour Groupama

Publié le 3 avril 2019 à 8h00    Mis à jour le 5 avril 2019 à 16h01

Stéphane Tufféry

Les résultats en croissance redonnent des couleurs à Groupama en dépit d’une sinistralité climatique élevée.

Stéphane Tufféry
rédacteur en chef

Le bilan est favorable pour Groupama en 2018. L’assureur vert parvient à concilier croissance de ses revenus, avec un chiffre d’affaires en hausse de 4 %, et rentabilité, avec un bénéfice qui progresse de 54 % à 450 M€. En parallèle de ses bons chiffres, l’assureur emmené par Thierry Martel a finalisé la remutualisation de son organe central. Groupama SA a laissé place en juin dernier à Groupama assurances mutuelles, contrôlé par les caisses régionales et par les 35 000 élus des 3 000 caisses locales du mutualiste.

« C’est à la fois un nouveau départ et un retour aux sources originelles du groupe », explique le président Jean-Yves Dagès. Reconnu par ses sociétaires et au-delà comme porteur de valeurs mutualistes, Groupama a profité de cette transformation juridique pour mettre sa gouvernance en phase avec son ambition réitérée de devenir un « pôle d’accueil mutualiste ». Sans pour l’instant beaucoup de succès, en dépit d’échanges avec CCMO et de « discussions poussées » avec Smacl assurances, la mutuelle niortaise spécialiste du risque des collectivités locales, qui a finalement choisi de se rapprocher du groupe Vyv. Fort d’un bilan 2018 solide, l’assureur emmené par Thierry Martel a pourtant nombre d’atouts. « Le groupe a été le premier à mettre en place un réseau de santé ou à s’engager dans l’accident management avec Capsauto. Y compris en matière de réassurance, Groupama a innové pour introduire de nouvelles formes de protections notamment climatiques », argumente le DG.

A l’occasion de ce recentrage sur ses valeurs originelles, l’assureur vert soigne son sociétariat historique des risques agricoles et des collectivités locales. La branche agricole renoue avec la croissance et progresse de près d’un point par rapport à 2017. Côté collectivités locales en revanche, Groupama, qui revendique le leadership du marché en nombre de communes assurées et réalise un chiffre d’affaires 2018 de 128 M€, a dû faire face à une sinistralité élevée. Le ratio sinistres à primes de la branche se dégrade de 12 points et se fixe à 80 % ! Dans les deux cas, Groupama décline toujours plus de service à l’intention de ses sociétaires. Au total en 2018, la sinistralité à la charge de Groupama se détériore par rapport à 2017, pourtant marquée par les ouragans Irma et Maria. « Les Cat Nat aux Antilles représentaient de gros montants mais étaient bien réassurées. Avec moins de volume de sinistres mais davantage de conservation l’an passé, la charge nette est plus lourde », explique Thierry Martel. L’illustration des vertus du régime Cat Nat au moment où les pouvoirs publics se penchent sur son avenir.

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