Rémunérations des dirigeants

Publié le 22 septembre 2016 à 8h00

esignoret@profideo.com

Données : ce qui a changé en 2015

Les deux seuls groupes de protection sociale qui acceptaient jusqu’à présent de nous communiquer les informations relatives à la rémunération de leurs dirigeants ont jeté l’éponge. Si Paul Grasset, directeur général de ProBTP jusqu’à fin 2015 transmettait volontiers ces données (rémunération totale de 325 000 € en 2014), son successeur Hervé Naerhuysen préfère quant à lui garder le silence. De son côté, Christian Schmidt de la Brélie, directeur général de Klésia (rémunération totale de 365 058 € en 2014), a désormais décidé de faire l’impasse, entre autres pour des soucis de communication interne. Les rapports annuels des grandes compagnies ont eux aussi évolué : par exemple, Scor ne détaille plus la rémunération de chacun des membres de son comité exécutif (hors PDG), mais communique une enveloppe globale (9 439 199 € en 2015 contre 7 577 305 € en 2014, que se partagent huit personnes).

Petites et grosses enveloppes

Si toutes les compagnies ne détaillent pas les rémunérations de leurs dirigeants par le menu, nombreuses sont celles qui communiquent une enveloppe globale allouée à leur gouvernement d’entreprise. C’est par exemple le cas de CNP assurances, qui attribue à ses deux directeurs généraux adjoints (Antoine Lissowski et Xavier Larnaudie-Eiffel) une enveloppe globale de 1 138 601,96 €, dont 654 999,96 € pour la partie fixe, 344 818 € pour la partie variable et 50 625,80 € au titre des jetons de présence. Soit une moyenne de 569 300,98 € par DG adjoint. L’enveloppe est aussi annoncée dans le rapport annuel de la Mutuelle des motards : « Le coût des rémunérations et frais alloués au mandataire social et aux mandataires mutualistes (administrateurs et délégués bénévoles) s’est élevé à 507 K€. Les jetons de présence, reçus au titre des mandats dépendants de la fonction de mandataire social, ont été entièrement versés à la Mutuelle. » Pour la Matmut aussi, il faudra se contenter d’un montant global : « En 2015, le total des dix plus importantes rémunérations du groupe représente 2 989 434 € pour la partie fixe et 810 000 € pour la partie variable », lit-on dans le rapport annuel.

Chiffre clé : 105 000 €

C’est le montant des émoluments perçus par Claude Tendil (administrateur de Generali France et président de Generali IARD), mais uniquement en sa qualité d’administrateur de Scor. Ils se décomposent comme suit, selon le rapport annuel du réassureur : jetons de présence, émoluements en tant que président du comité des rémunérations de Scor, et des actions que Scor verse aux membres indépendants de son conseil d’administration. Par cette seule rémunération, Claude Tendil a donc perçu peu ou prou ce qu’ont touché Bruno Rousset, PDG d’April, et Pierre Blayau, président de CCR, en un an. Tout comme Claude Tendil, les rémunérations globales de Thierry Derez (PDG de Covéa) et de Guillaume Sarkozy (ex-délégué général de Malakoff Médéric) ne sont pas communiquées. Mais Scor nous permet là encore d’en connaître une petite partie : ces derniers, en tant qu’administrateurs du réassureur, ont respectivement touché 94 000€ et 54 000€ en 2015.

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