Vous dites que les produits des assureurs, faute de s’être digitalisés, ne sont plus adaptés aux modes de vie des Français. La fluidité technologique est-elle une réponse suffisante face au poids des acteurs traditionnels et des banquiers sur les marchés
Les assureurs et les mutuelles ont apporté beaucoup de choses aux Français depuis l’après-guerre, mais nous pensons que le modèle traditionnel est désormais totalement déconnecté des modes de vie actuels. L’assurance est construite sur des temps longs très cadencés et cette vision nous semble dépassée. Nous assistons à un changement de paradigme : il ne s’agit plus de proposer une commodité qui servira à payer un ou deux sinistres, mais d’aller vers une continuité de services pour accompagner, avec transparence et pédagogie, le client dans son quotidien.
Que représente aujourd’hui Leocare en chiffres ?
Nous avons aujourd’hui plus de 15 000 clients pour une prime moyenne de 385 €, et l’application Leocare a déjà été téléchargée sur plus de 100 000 téléphones. Mais le chiffre qui illustre le mieux la continuité de services que nous voulons proposer est celui de l’interaction avec nos clients. Nous en avons en moyenne trois par mois, qu’il s’agisse de demandes de conseils ou d’adaptation de garanties.
Vous opérez comme courtier grossiste. Avec quels assureurs et réassureurs travaillez-vous ?
Créé sur un modèle MGA, nous construisons nos produits, nos services et nos tarifs avec nos actuaires et nos data scientists. Les risques sont aujourd’hui portés par l’Equité Generali pour l’auto et l’habitation et Allianz pour la moto. Nous avons fait le choix clair et affirmé de mettre 100 % de nos investissements dans la technologie et les services. Nous n’excluons rien dans le futur, mais pour le moment nous n’avons pas d’intérêt à mobiliser des fonds et augmenter nos coûts pour obtenir
un agrément.
Comment gérez-vous les sinistres ?
Nous travaillions jusque-là avec un partenaire extérieur mais les choses ne se sont pas passées comme nous le voulions. Nous avons donc décidé d’internaliser la gestion de bout en bout en début d’année prochaine.