Garantie

Perte d’exploitation : si convoitée et pourtant si peu achetée !

Publié le 10 avril 2020 à 15h00    Mis à jour le 10 avril 2020 à 17h29

Nessim Ben Gharbia

Alors que l’économie est quasiment à l’arrêt, de plus en plus d’acteurs économiques (et politiques) somment les assureurs de garantir leurs pertes d’exploitation. Problème, cette garantie reste peu souscrite par les entreprises, même consécutive à un dommage.

Nessim Ben Gharbia
Journaliste

L’assurance doit-elle couvrir la perte des revenus des acteurs économiques engendrée par le confinement ? C’est la question qui agite actuellement le monde de l’assurance. Entre les entreprises, notamment l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) et les politiques qui somment les assureurs de faire plus pour aider les petites entreprises et les indépendants face à la crise, la pression monte. Les assureurs dommages de leur côté affirment que le risque, désormais systémique, n’a pas été financé ni provisionné sur la base des cotisations acquises. De fait, leurs fonds propres ne permettraient pas d’y faire face. Le dialogue de sourd se poursuit.

Garantie peu souscrite

Pourtant et c’est un paradoxe, la garantie perte d’exploitation consécutive (la garantie PE se déclenche à la suite d’un dommage garanti au contrat) reste assez peu souscrite en France. Pour les commerces et professions indépendantes, seuls 53 % des acteurs ont souscrit une garantie perte d’exploitation consécutive à un dommage sur l’année 2018, selon les données du marché compilées par la FFA. Pour la PE sans dommage, ce pourcentage est anecdotique, de l’ordre de quelques pourcents, l’offre des assureurs étant il est vrai particulièrement limitée.

Dans ces conditions, difficile de garantir une bonne mutualisation des risques. Signe toutefois d’un petit apaisement, la FFA s’est dite prête à réfléchir, sur la base d’un partenariat avec l’Etat, « à un régime de type assurantiel qui permettrait de couvrir des catastrophes de très grande ampleur ».

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