e marché espagnol de l’assurance non vie a connu une croissance de 4 % en moyenne en 2016 et 2017, en ligne avec la croissance économique du pays.
analyste programme crédit
Le marché devrait poursuivre sa croissance au-dessus du PIB, mais à un rythme moindre estimé à 3 % par an. Nous estimons que les cinq assureurs principaux se partagent 50 % du marché non vie. Dans ce marché relativement concentré, les canaux de distribution jouent un rôle clé pour maintenir une position concurrentielle, ce qui limite l’arrivée potentielle de nouveaux entrants. Cependant, les primes souscrites sur Internet devraient connaître une croissance importante et pourraient changer ce paysage concurrentiel sur le long terme.
Avec un ratio combiné moyen sur dix ans proche de 93,5 %, l’assurance non vie espagnole affiche une rentabilité technique parmi les plus élevées d’Europe. Le « Baremo » encadre l’indemnisation des sinistres impliquant des dommages corporels et contribue à la faible volatilité des résultats. Cet indice, revu en janvier 2016, n’a pas conduit à une inflation significative du coût des sinistres. En effet, la baisse des indemnisations pour les sinistres de moindre ampleur, combinée à l’augmentation des prix, a permis de compenser l’augmentation des versements liés aux sinistres plus sévères. Les assureurs non vie espagnols bénéficient également d’une exposition limitée aux risques catastrophiques grâce au dispositif gouvernemental géré par le Consorcio de Compensación de Seguros. Ce dispositif est alimenté par une taxe sur les contrats d’assurance et couvre les dommages physiques causés par des événements extraordinaires (catastrophes naturelles, terrorisme).
Pourtant, suite aux performances plus faibles de l’assurance de biens, la rentabilité du secteur s’est légèrement dégradée en 2017 : le ratio combiné s’est détérioré au-dessus de 94 %. Nous estimons néanmoins que celui-ci demeurera sous les 95 % en 2018-2019. L’assurance automobile en particulier subit une forte concurrence, ce qui maintient une pression sur les prix. La diversification du marché non vie dans des lignes d’assurance plus rentables permet cependant de maintenir un niveau élevé de rentabilité. En 2017, l’assurance automobile représentait 32 % des primes, suivie de l’assurance santé (24 %) et de la multirisques (20 %).