Dix ans après la crise financière, les investisseurs se heurtent toujours à des difficultés liées à la faiblesse des rendements obligataires qui se traduit par une augmentation de l’écart de « duration » entre actif et passif.
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Les assureurs se disent ainsi prêts à assumer davantage de risques de liquidité pour obtenir des rendements plus élevés. C’est ce qu’a révélé une enquête menée par Natixis Investment Managers. Selon les chiffres, 75 % d’entre eux estiment qu’il est aujourd’hui indispensable d’investir dans des classes d’actifs alternatives telles que la dette privée et les actifs réels afin de diversifier le risque du portefeuille. 53 % indiquent également qu’ils utilisent de plus en plus de solutions alternatives aux produits à revenu fixe.
Or, malgré l’appétit croissant des assureurs pour les investissements alternatifs, les obstacles subsistent à l’entrée : 97 % des sondés affirment que la réglementation les empêche de facto d’investir dans des actifs non liquides, plus risqués. Par ailleurs, l’environnement d’investissement plus complexe associé au besoin accru de diversification a poussé deux assureurs sur trois à externaliser la gestion de portefeuille pour accéder à des compétences spécialisées. « Les investisseurs sont confrontés à de nouveaux défis à mesure que la règlementation s’enracine dans notre secteur. Il n’est pas surprenant de voir une majorité d’entre eux se tourner vers des spécialistes externes pour les accompagner dans l’environnement complexe du marché actuel », a déclaré Estelle Castres, Head of Global Key Insurance Clients (KIC) chez Natixis Investment Managers.