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MS Amlin version court-circuit

Publié le 24 juin 2016 à 8h00    Mis à jour le 28 juin 2016 à 17h02

Thierry gouby

Engagé depuis deux ans en Formule E, MS Amlin n’a pas manqué le départ du « Paris ePrix », organisé fin avril autour des Invalides. Avec deux monoplaces électriques sur la grille, l’assureur a bénéficié d’une visibilité sans précédent en plein cœur de la capitale.

Thierry gouby
Chef de rubrique

À quelques mètres seulement des terrasses de café, au ras des trottoirs, les bolides défilent à près de 200 km/h le long des barrières de sécurité où s’agglutine un public venu nombreux. Fidèles à l’esprit de la compétition automobile, les pilotes assurent le spectacle et enchaînent dépassements et accélérations fulgurantes en plein cœur de la ville, transformée pour l’occasion en circuit ultra-technique.

Si tout laisse à penser que cette scène se déroule au Grand prix de Formule 1 de Monaco, un détail fait toute la différence : l’absence de bruit. Dans un silence étourdissant, les monoplaces qui se contentent de siffler légèrement s’affrontent en fait en plein cœur de la capitale pour le « Paris ePrix », la 7e étape du championnat Formule E (comprenez Formule 1 électrique). Les bolides, qui disposent de propulsions totalement électriques, jouent des coudes sur un circuit inédit de 1,92 km autour des Invalides.

Et sur les 18 voitures alignées au départ de la nouvelle discipline montante de la Fédération internationale de l’automobile (FIA), MS Amlin est en bonne place. Engagé avec l’écurie américaine Andretti depuis 2014 pour une durée de trois ans (avec option de renouvellement de deux années supplémentaires), l’assureur, qui aligne deux pilotes sur la grille, est l’une des marques les plus visibles de la course, très loin des sports collectifs qu’il sponsorise d’habitude.

« Historiquement, Amlin est une compagnie d’assurance basée à Londres, ce qui explique que nous sponsorisions des sports comme le rugby. Le développement mondial de notre groupe nous a poussé à trouver un nouveau sport qui reflète nos valeurs, mais aussi ce que nous voulons devenir dans le futur », indique Adrien Britten, directeur de la marque et de la communication du groupe.

« La Formule E est un sport jeune, organisé dans des zones comme l’Asie, l’Amérique du Nord et du Sud, où nous souhaitons désormais nous développer. De plus, comme les voitures sont 100 % électriques, l’aspect protection de l’environnement est très important pour notre image, puisque 40 % de nos revenus viennent de la réassurance de catastrophes naturelles. Enfin, être lié à un sport où les évolutions techniques sont primordiales permet de nous positionner comme un acteur significatif sur les technologies de pointe. »

Visibilité maximum

Avec près de 20 000 spectateurs installés tout au long du circuit et une couverture médiatique sans précédent, MS Amlin a largement profité des retombées de la course. « C’est un bon moyen de faire connaître la marque au grand public, ajoute Adrien Britten. L’opération nous permet également d’inviter près de 130 clients, pour la plupart français et belges, qui auront la chance de mieux connaître ce sport mais aussi de comprendre quels intérêts à long terme une compagnie d’assurance comme la nôtre trouve dans ce partenariat. »

Et le championnat de Formule E a de quoi séduire avec 11 courses à travers le monde dans l’année. Les bolides ont une puissance et une vitesse limitée, avec le même châssis pour chaque pilote. De quoi renforcer la concurrence entre écuries et privilégier le spectacle.

« Ce sport est très innovant et comme il n’y a ni bruit, ni pollution, il plaît davantage aux jeunes, aux familles mais aussi aux femmes », indique Adrien Britten.

MS Amlin en a d’ailleurs choisi une pour prendre le volant de l’un de ses bolides. Ainsi, la Suissesse Simona De Silvestro, une des rares féminines du circuit, tient la dragée haute à ces messieurs. « Je la considère comme un coéquipier normal et si elle est ici c’est qu’elle est rapide et talentueuse », explique Robin Frijns, son partenaire néerlandais au sein de l’écurie. Et la pilote de 27 ans est aussi à l’aise sur la piste que dans les paddocks pour vanter les mérites de sa discipline. « La Formule E trouve la voie de son succès et deviendra une discipline incontournable d’ici cinq ans », lance la Vaudoise. « C’est également un bon moyen de mettre en avant de nouvelles technologies. Beaucoup de gens ignorent tout des voitures électriques, pensant qu’elles ne sont pas assez robustes pour vous emmener à destination. La Formule E prouve que l’on peut faire des voitures fiables et performantes. Cela ouvre l’esprit des gens qui pourront peut-être acheter une voiture électrique par la suite. »

Mécaniques de précision

Côté mécanique, les voitures n’en sont toutefois qu’à leur deuxième saison et les pannes restent souvent de mise, ce qui rend les courses très relevées. « Les accélérations sont très impressionnantes. Nous atteignons les 100 km/h en 2,8 ou 2,9 secondes. Même si la voiture est encore un peu lourde, les performances s’améliorent après chaque course et les sensations sont bonnes », ajoute Robin Frijns. Avant de conclure : « Même si notre saison connaît des hauts et des bas, l’idéal est de finir dans les points. »

À l’issue de la course, remportée par le Brésilien Lucas di Grassi (sur Audi Sport ABT), Robin Frijns termine 7e et Simona De Silvestro arrive en 15e place. De son côté, la mairie de Paris a déjà fait savoir qu’elle souhaitait inscrire l’ePrix de Paris dans la durée, de quoi satisfaire pleinement MS Amlin.

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