L'innovation

Monuma, ou l’art de manier la blockchain

Publié le 15 décembre 2017 à 8h00

la rédaction

Avec son application mobile dédiée à l’expertise des objets d’art et autres biens précieux, Monuma utilise la technologie blockchain pour sécuriser et certifier la valeur d’un patrimoine via l’évaluation à distance.

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la tribune de l'assurance

Afin de protéger plus facilement son patrimoine (vins, bijoux, œuvres d’art, mobilier, collections, objets rares, immobilier), la start-up Monuma vient de lancer une application mobile qui permet d’expertiser et de valoriser ses biens précieux de manière entièrement dématérialisée.

Grâce à la prise de photos ou de vidéos, l’appli permet de faire le constat d’état d’un objet ou de procéder à une expertise à distance avec délivrance d’un certificat de valeur.

L’interface propose également via une technologie à 360° d’établir la valeur complète des objets installés dans une pièce entière.

Surtout, grâce à la technologie blockchain, les pièces photographiées/filmées par leur propriétaire puis transmises aux services de Monuma pour valorisation sont cryptées et exclusivement accessibles aux détenteurs et experts certifiés via une clé d’accès.

La sécurisation des données échangées via l’application permet également aux assureurs de disposer de preuves valides et certifiées pour établir avec précision les couvertures et protections adaptées à la valeur des biens.

Lancée par deux experts d’assurance, Momuma propose trois formules : « Rubis » (pour une expertise préventive sur site ou à distance en amont d’un achat), « Saphir » (valorisation et services autour d’un ou plusieurs objets durant leur durée de vie) et « Onyx » (gestion de l’assistance et de l’assurance en cas de sinistre).

Enfin, l’appli, qui enrichit en temps réel sa base de données, propose un service de conseil des experts membres du réseau de manière réactive, interactive et confidentielle, ainsi que la possibilité de recevoir des notifications en fonction de ses centres d’intérêt, ou encore l’accès au réseau d’experts Monuma.

L'éclairage d'Emmanuel Moyrand, président et cofondateur de Monuma

« Nous voulons grâce à Monuma « disrupter » l’expertise et la souscription d’assurance des objets d’art, et la technologie blockchain nous aide à gagner du temps dans la sécurisation et la certification des données que nous échangeons.

Aujourd’hui, chaque propriétaire d’un objet de valeur peut télécharger Monuma. Suivant ses besoins, il est alors facturé à l’acte. Toutefois, nous avons un positionnement plutôt BtoB avec pour objectif de séduire les grands groupes bancaires et les compagnies d’assurance pour qu’ils touchent ensuite leurs clients.

Il peut s’agir de toute personne disposant d’un patrimoine : du particulier primo-collectionneur (environ cinq millions de personnes en France) aux clients à haut patrimoine, en passant par les fondations et musées.

Monuma démocratise l’expertise et permet un gain de temps considérable, puisque l’expert n’est plus obligé de se déplacer pour valoriser une œuvre ou constater un sinistre. Il peut travailler de manière sécurisée à distance, ce qui réduit aussi les coûts d’intervention. En un mot, l’expert est présent 24h/24 dans la poche du collectionneur.

Notre capacité d’expertise couvre aujourd’hui 80 % du marché des objets d’art. Toutefois, il y a des limites, notamment pour éviter les risques de fraude et de faux. Par exemple nous ne pouvons pas expertiser un diamant à distance et une valorisation de terrain reste parfois nécessaire.

Pour tout objet dont la valeur ou la complexité le nécessite, nous devons attendre un certificat original avant de pouvoir l’estimer. Monuma permet également de certifier la valeur d’une œuvre dans le temps en programmant chaque année son expertise. Cela permet d’en assurer la traçabilité, notamment lors de ventes ou d’expositions par exemple. »

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