Alors qu’assureurs et réassureurs internationaux ont pâti en Bourse depuis le début du conflit en Ukraine, Moody’s constate leur faible exposition à l’Ukraine et à la Russie en termes d’affaires ou d’investissements directs. Cependant, selon l’agence de notation, les assureurs devront faire face aux impacts secondaires d’une plus grande volatilité des marchés financiers et d’une hausse des prix de l’énergie.
La pénétration de l’assurance en Ukraine et en Russie est faible, en particulier pour les assureurs internationaux. Les éventuels amortissements ou dépréciations d’investissements ou de filiales par les assureurs internationaux n’auront pas d’incidence sur la note de crédit des groupes suivis par Moody’s. « Nous nous attendons à ce que certains assureurs multirisques et réassureurs subissent des pertes modérées dues à la fois à la volatilité du marché et à la souscription, tandis que les assureurs vie ne sont exposés qu’à la volatilité du marché des capitaux. La plupart des branches d’assurance comportent des exclusions de guerre dans leur libellé contractuel », écrit Moody’s.
L’agence ajoute que les assureurs internationaux pourraient subir des pertes modérées dans quelques branches spécialisées, notamment l’assurance des risques politiques et souverains et l’assurance-crédit commercial. L’analyste allemand Berenberg constate lui aussi une exposition « négligeable » des principaux assureurs européens, et « faible » dans les cas d’Allianz, Coface et Generali. Les principaux risques sont jugés de second ordre et concernent notamment l’exposition à l’Europe centrale et orientale et à la stagflation. À titre d’exemple, Berenberg estime qu’Allianz a une exposition aux actifs d’investissement russes de 2 Md€, soit 2,5 % des fonds propres de 80 Md€ ou 0,25 % des actifs d’investissement de 809 Md€.