Le
chef de rubrique
De 1955 à 2015, les accidents ont certes baissé de 40 % alors que le nombre de travailleurs a augmenté de 120 %. Mais la baisse des accidents du travail (AT) depuis vingt ans ne cesse de ralentir.
En outre, le taux d’accidents mortels est en hausse (5,6 % en 2016 contre 2 % en 2006) avec d’importantes disparités régionales. Le recours accru à la sous-traitance ou aux intérimaires peu formés serait en partie responsable.
De leur côté, les maladies professionnelles évoluent peu. Principaux secteurs concernés : BTP, industrie automobile, métallurgie, agroalimentaire, grande distribution et services à la personne. Le trio de tête : TMS, baisse de l’acuité auditive et maladies respiratoires reste inchangé. En revanche, les affections psychiques telles que le burn out montent en puissance. Le décret du 7 juin 2016 a renforcé l’expertise médicale pour la reconnaissance des pathologies psychiques et simplifié la procédure d’instruction. Autre observation de l’étude : la mise en place du document unique d’évaluation des risques professionnels (DUER), instauré en 2001 et intégrant depuis 2015 la pénibilité, s’est généralisée (90 % des entreprises en sont dotées). La prévention est désormais moins vue comme une obligation et une source de coûts que comme un investissement. D’ailleurs, 7 entreprises sur 10 en parlent dans leur communication interne.