Selon les résultats de l’édition 2020 de l’Observatoire des retraites européennes d’Eres, un an après le lancement du PER, l’épargne retraite par capitalisation des Français est passée de 591,3 Md€ en 2009 à 964,6 Md€ en 2019, soit une hausse de 63,1%.
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Elle a cependant progressé moins vite durant la dernière décennie que dans les autres pays de l’OCDE (+87 % en moyenne sur la période). Désormais, elle représente 23 % de l’épargne financière des Français et 40 % du PIB. Eres précise que cette épargne se répartit entre les produits d’épargne dédiés à la retraite supplémentaire (environ 230 Md€ d’encours) et les autres placements financiers de type PEE, livrets, valeurs mobilières et assurance vie. Les produits de retraite individuels (Perp, Madelin, Prefon, Corem) et l’épargne salariale (PEE, Perco) ont été les plus plébiscités par les épargnants, progressant entre 2009 et 2019 de 141 % et 103 % respectivement. Les versements annuels sur ces produits, sur la période 2009-2019, sont passés de 8,8 Md€ à 14 Md€, soit une progression de près de 60 %. L’assurance vie ne représente plus que 41 % des encours retraite, contre 48 % en 2009.
L’épargne retraite par capitalisation des Français est détenue quasiment à parts égales entre actifs (49,6 % à 478 Md€) et retraités (50,4 % à 486 Md€). Toutefois, l’épargne constituée par les actifs ne permettrait de compenser que 3 points de baisse du taux de remplacement des régimes par répartition estime Eres. Et le montant d’épargne retraite par capitalisation additionnel nécessaire pour compenser une baisse des taux de remplacement de 5 points est estimé à 340 Md€.