Alors que le risque routier représente toujours la première cause d’accident mortel au travail (483 décès en 2015), peu de dirigeants semblent avoir pris conscience du fléau.
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Pour preuve, 80 % des chefs d’entreprise déclarent encore ne pas avoir mis en place d’actions de prévention du risque routier, selon un récent sondage Ifop pour MMA. Pourtant, depuis le début de l’année, ils sont tenus par la loi de désigner les salariés qui ont commis une infraction à bord d’un véhicule de société. Si cette mesure est majoritairement connue des dirigeants, 48 % considèrent toutefois qu’elle est susceptible de nuire aux relations internes avec la hiérarchie. « 68 % [des dirigeants, NDLR] n’ont d’ailleurs pas encore inscrit le risque routier dans leur document unique. C’est dans le secteur du BTP (39 %) que cette mention est la plus répandue », indique l’enquête. Si 20% des entreprises sont impliquées dans une démarche active de prévention, les mesures prises restent malgré tout insuffisantes : vérification régulière des véhicules (85 %), vérification du permis de conduire (75 %), réduction des déplacements (48 %)… Plus de la moitié des chefs d’entreprise ont mis en place une charte des bonnes pratiques au volant et 13 % d’entre eux proposent l’éthylotest anti-démarrage à leurs salariés conducteurs.