En évolution constante, l’intelligence artificielle s’immisce notamment dans le domaine de l’assurance et permet de répondre mieux et plus vite aux demandes des clients.
Journaliste
Les industriels, les FinTech, les assureurs. Chacun s’empare de l’intelligence artificielle pour en faire un usage concret et opérationnel, créateur de valeur, afin d’accélérer sa transformation digitale. Accenture et IPsoft ont ainsi lancé une practice centrée sur la plate-forme Amelia. Il s’agit d’une unité spécialisée conçue pour aider les entreprises à adopter plus rapidement l’intelligence artificielle.
Comme l’explique Paul Daugherty, directeur technologique d’Accenture : « L’intelligence artificielle progresse rapidement et offre un potentiel considérable pour transformer la façon dont les entreprises organisent leurs activités et interagissent avec leurs clients et employés. Le problème, c’est que les cadres sont aujourd’hui submergés par une multitude de technologies et de produits d’intelligence artificielle ou cognitive. »
Potentiel commercial
Avec cette nouvelle entité, le groupe de conseil entend dynamiser l’utilisation concrète de l’IA, dont le potentiel sur le marché de l’analyse de contenu et des logiciels de systèmes cognitifs pourrait passer, d’après IDC, de 4,5 Md$ en 2014 à 9,2 Md$ en 2019. Selon Cyrille Bataller, directeur IA d’Accenture : « Avec Amelia, nous améliorons le potentiel commercial de l’intelligence artificielle en associant une plate-forme internationale d’agents virtuels à l’expérience et aux capacités technologiques d’Accenture. Cela nous permettra d’aider nos clients à transformer leurs activités et leurs opérations. »
Identifier le contenu des emails
D’ores et déjà, l’intelligence artificielle prend ses marques dans le monde de l’assurance. Direct assurance la met à contribution pour gérer son offre Pay As You Drive (PAYD). Le bancassureur Natixis assurances l’exploite également pour sa solution OWI : un outil d’analyse et de gestion des e-mails clients et prestataires entrants adossé à l’intelligence artificielle. Le courriel reçu est soumis à l’analyse sémantique qui permet d’identifier instantanément le contenu en détectant les motifs de la demande : contrat, sinistre, demande d’informations, etc., ainsi que les humeurs du client à travers la tonalité rédactionnelle (priorisation, urgence, réclamation…). Après traitement, l’e-mail est transmis au service et gestionnaire compétents chez le bancassureur. L’introduction de cet outil permet aux gestionnaires un traitement plus rapide et pertinent des demandes des assurés. Mais OWI offre également les moyens de disposer d’un reporting des flux ou des motifs de contact et, selon les demandes, soumet des propositions de réponse par ordre de pertinence. L’outil permet aussi une meilleure connaissance des comportements clients et constitue enfin un moyen de piloter la qualité.
OWI exploite la capacité auto-apprenante de l’intelligence artificielle. La technologie s’améliore au fil du temps et s’enrichit au fur et à mesure des utilisations en proposant des suggestions de réponses de plus en plus fines à mesure que croît son expérience.
Enfin, courant 2016, la traduction en français de Watson, modèle achevé d’intelligence artificielle proposé par IBM, devrait accélérer le mouvement de généralisation d’applications intégrant la technologie au cœur des entreprises.