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Selon une étude commandée par le géant de la gestion d’actifs BlackRock (« Battling the big squeeze, How insurers are protecting profitability ») menée auprès de 300 cadres dirigeants de compagnies d’assurance à travers le monde, le contexte de taux bas et de marges de souscription resserrées conduit 66 % d’entre eux à considérer que repenser leurs portefeuilles d’investissement est crucial pour améliorer leur rentabilité à l’avenir. Ils sont 40 % à estimer que la pression sur leur établissement est de plus en plus importante pour tirer davantage de revenus de leurs investissements.
Pour autant, les professionnels de l’assurance considèrent les marchés risqués. Pour la première fois en six éditions de cette étude annuelle, trois risques de marché sont perçus comme sérieux par plus de 70 % des sondés à l’horizon des douze-vingt-quatre prochains mois : la volatilité des prix des actifs, le risque de liquidité et une brusque remontée des taux d’intérêt. D’un point de vue macro, les risques géopolitiques (71 %) et de régulation (64 %) sont en tête des préoccupations sur les stratégies de gestion des actifs, et en forte hausse par rapport aux années précédentes. Les assureurs souhaitent diversifier leur allocation d’actifs : ils sont 65 % à prévoir une hausse de leur exposition à des actifs alternatifs (immobilier, private equity ou infrastructure). En revanche, la proportion de sondés à avoir l’intention d’augmenter leur exposition au risque est en forte baisse, à 9 %, contre 46 % en 2016 et 57 % en 2015. Reste que, pour 56 % des sondés au niveau mondial et 63 % en Europe, la réduction des coûts d’exploitation sera le premier contributeur à leur rentabilité dans les cinq prochaines années.