interview de la semaine

«Le sujet de l’intégration d’Aréas à une Sgam ne se pose pas»

Publié le 5 juillet 2018 à 8h00

thierry gouby

Sylvain Mortera, directeur général d’Aréas assurances

thierry gouby
chef de rubrique

Au sortir d’un exercice réussi, Aréas assurances aborde des projets d’importance. Sylvain Mortera, son directeur général, revient sur les ambitions de la mutuelle d’assurance (retrouvez l'intégralité de cet entretien dans le n° 237, juillet/août 2018, de La Tribune de l'assurance).

Quel bilan tirez-vous de l'année 2017 ?

L'exercice a été positif et salué par le conseil d'administration et l'assemblée générale d'Aréas assurances comme étant l'un des meilleurs de l'histoire de la mutuelle.

Nous enregistrons une croissance du chiffre d'affaires, tant sur notre société IARD à 411 M€ que sur notre société vie à 125 M€. Le résultat groupe est lui aussi en hausse à 32,1 M€ (contre 25,6 M€ en 2016). Simultanément, les plus-values latentes du groupe sont en hausse de 30 M€ et s’établissent à 240 M€.

Au final, notre résultat sur chiffre d'affaires atteint 6 %, dans le haut de la fourchette du marché, ce qui nous permet d'alimenter les fonds propres pour constituer année après année un support de solidité. Nous avons doublé nos fonds propres en cinq ans. Nous avons également pris soin d’associer nos parties prenantes (clients, agents généraux et salariés) à la qualité de ces résultats.

Quelles sont vos ambitions en épargne/retraite ?

La part de la prévoyance/retraite atteint 30 % de notre activité. Nous avions historiquement des régimes 441 dédiés aux agriculteurs et nous proposons désormais des contrats article 83 et Madelin car nous considérons que la retraite est un produit différent de l'épargne. Notre activité entreprises (environ 55 % du CA) étant plus importante que celle des particuliers (45 %), le potentiel clients à équiper en collective est donc plus important.

Sur le sujet de la sortie en rente ou en capital, nous considérons que la baisse du taux de remplacement écrite dans la démographie française nécessite d'avoir des produits qui empêchent à terme la paupérisation de la population, en privilégiant la sortie en rente. Cela permet également de sécuriser l’épargne avec une meilleure gestion des actifs et une « duration » du passif.

Envisagez-vous de futurs partenariats ?

Il faut être pragmatique. Sur notre segment des sociétés d'assurance mutuelle, se rapprocher n'est pas simple, même si dans le passé nous avions attiré la Mutuelle des provinces de France et la Mutuelle du Poitou.

Nous n'avons pas l'obsession de la croissance, pour autant nous sommes prêts à réfléchir à toute forme de partenariat. Nous sommes ouverts et nous cherchons également des opportunités de développement de chiffre d’affaires sur des marchés affinitaires.

Concernant l’intégration d’Aréas à une Sgam, nous avons de bonnes relations avec l’ensemble des acteurs du secteur mais dès lors que nous n'avons pas de problème de taille critique ou de fonds propres, le sujet ne se pose pas.

Nous voulons aujourd'hui nous développer via la croissance organique, mais si une opportunité se présente, y compris de rachat, nous serons attentifs. Nous sommes en croissance, nous grossissons, ce qui nous met en position de conquête.

Quels sont les grands enjeux d'Aréas assurances pour les années à venir ?

D'abord, la modernisation de notre réseau et de ses outils sur deux axes : une meilleure efficacité commerciale avec un outil qui s'appelle « Efficience » et des démarches de ventes améliorées pour plus de multi-équipement.

Ensuite, notre autre projet baptisé « Cap ambition » consiste à refondre notre système d'information (production, gestion de sinistres, encaissement) et s'accompagne d'une modernisation et d’une refonte de nos process et de nos produits.

Nous avons aussi l'ambition de digitaliser davantage notre entreprise via nos agents généraux. Les contrats conquis par le digital doivent par exemple être affectés aux agents avec une volonté de multi-équiper les clients et de les fidéliser.

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