rédacteur en chef
Quel pourrait être l’avenir de l’assurance à trois ou cinq ans compte tenu de ces mutations en cours ou déjà abouties dans les autres secteurs ? à en croire les consultants d’Accenture, et bien que l’assurance soit partiellement à l’abri de par ses spécificités d’industrie financière ultraréglementée et de marché de stock, le risque est bel et bien là. Et, en particulier, deux risques principaux. Les évolutions technologiques d’abord qui vont inéluctablement faire disparaître une partie du métier d’assureur traditionnel. Avec la e-santé, la maison ou la voiture connectée, puis autonome, la charge de sinistres baissera. La gestion et le tarif diminueront en parallèle. L’autre risque est identifié par Accenture chez les nouveaux entrants et les acteurs d’autres secteurs, disposant de la base de clients et de la capacité d’analyse de la data, qui pourraient préempter une partie de la chaîne de valeur aujourd’hui dévolue aux assureurs. Ainsi, c’est tout de même une part de 40 % du business protection (IARD, santé et prévoyance) des assureurs qui est en risque.
Pour contrer ce mouvement, Accenture préconise de réenchanter la relation assureur-assuré et de développer les services vivants ! C’est-à-dire un service associé adapté en temps réel, grâce aux NTIC, aux besoins concrets du client à l’instant T. Par exemple lorsqu’il arrive dans une station de ski, ou lorsqu’un dégât des eaux est détecté par la domotique et ouvre automatiquement le dossier sinistre. Les situations sont encore plus nombreuses dans le domaine de la prévention santé-prévoyance. Au-delà de l’intégration du plaisir dans l’acte de consommer de l’assurance – une notion aujourd’hui si absente de la relation avec son assureur qu’elle apparaît même un peu naïve – l’enjeu des assureurs est de se positionner le plus en amont possible de la réalisation du risque.