Les assureurs opérant au Portugal devraient bénéficier du redémarrage de l’activité économique (croissance de + 1,6 % attendue en 2017, contre + 1,4 % en 2016) ainsi que de la baisse du taux de chômage. Pour autant, l’endettement des secteurs privé et public demeure élevé, ce qui constitue un facteur de fragilité pour l’économie portugaise. En matière d’assurance vie, nous considérons que la rentabilité est faible, du fait de pressions sur les marges induites par l’environnement de taux défavorable et une demande en constante diminution (- 23 % en 2016 ; - 17 % en 2015).

Ceci s’inscrit dans un contexte où le taux de rendement maximum garanti aux assurés sur les nouvelles polices vendues ne dépasse plus 1,5 %. Pour 2017, nous nous attendons toutefois à un ralentissement de cette tendance, avec une baisse de l’encaissement estimée aux alentours de - 8 %. à titre de comparaison, celui-ci représente environ 3 % du PIB portugais contre 5 % en moyenne pour les marchés que nous considérons comme matures. Le secteur de l’assurance vie au Portugal est relativement concentré puisque la part de marché cumulée des cinq plus grands acteurs se monte à environ 80 %.

Il s’agit principalement de bancassureurs. Par ailleurs, le secteur a connu plusieurs changements importants au cours de ces dernières années, notamment suite à l’entrée sur le marché des groupes chinois Fosun et américain Apollo qui sont devenus actionnaires de deux des principaux assureurs du pays. En assurance non vie, la croissance des primes est supérieure à celle du PIB. L’encaissement a ainsi crû de 5 % en 2016 et nous estimons que cette tendance devrait se poursuivre à hauteur de 3 à 5 % par an en moyenne en 2017 et 2018.

Avec une part des primes dans le PIB portugais aux environs de 2,3 %, nous considérons que l’activité devrait à terme rejoindre la moyenne européenne qui se situe à 2,8 %. La rentabilité de la souscription, satisfaisante, se traduit par un ratio combiné sectoriel moyen de 95 % au cours des cinq dernières années. La distribution des polices d’assurance non vie au Portugal s’effectue principalement via des agents et des courtiers (environ 80 % des primes pour ces deux canaux). Toutefois, le poids de la bancassurance, aujourd’hui 10 % du marché, devrait s’accroître. De même qu’en assurance vie, le marché est relativement concentré avec une part de marché cumulée des cinq premiers acteurs non vie représentant 70 % du total.