Jusqu’icipréservé du contexte économique morose, le secteur du recrutement en assurancemontre les premiers signes de ralentissement. Désormais, les augmentationssalariales se font de manière ciblée et ne portent que sur les profils les plusrecherchés.
En 2011 et au premier semestre 2012, comments’est comporté le marché ?
L’année2011 aura été plutôt bonne en termes de recrutement. En revanche, le premiersemestre 2012 aété marqué par un léger ralentissement de l’activité. Les élections,l’évolution des régimes de retraite et de l’assurance vie ont conduit à uncertain attentisme. Par ailleurs, le contexte d’incertitude a allongé lesprocess de décision, tant du côté des candidats que de celui des entreprises. Parailleurs, les compagnies ont davantage sollicité la fonction achat dans lasélection de leurs prestataires, y compris dans le recrutement. Avec pourobjectif, d’une part, de respecter leur budget et, d’autre part, de réduire lenombre de prestataires qualifiés.
Dans cetenvironnement difficile, comment ont évolué les salaires ?
Les salairesfixes des commerciaux et des directeurs financiers ont peu évolué. Les premiersse rattrapent toujours sur leur bonus. Les plus fortes augmentations desalaires enregistrées concernent l’actuariat. Et les jeunes actuaires diplôméspeuvent, à ce propos, commencer leur carrière avec un salaire d’embauche de 40 KE. La tendance à l’individualisation des salaires se poursuit. De manière plusgénérale, les montants versés au titre de la participation et del’intéressement ont un peu baissé en 2011 et les plans d’épargne retraite ontété moins nombreux à voir le jour. Le compte épargne temps reste l’apanage desgrands groupes.
Quels sont les postes sur lesquels vous avez étémissionnés ?
Noussommes missionnés sur des postes qui nécessitent de 5 à 20 ans d’expérience.Parmi les métiers les plus recherchés en 2011 et2012, nous retenons tout particulièrement les actuaires, lesresponsables/directeurs financiers, les risk managers et les contrôleursinternes. Concernant les actuaires – tous lesacteurs ont besoin de sécuriser ces profils –, nous mettons en œuvre desdiligences très spécifiques pour les approcher et les accompagner.La déclinaison de Solvabilité II irrigue quasiment tous les métiers. A noterque, dans le cadre du pilier 2, les profils des actuaires présentent unedimension plus qualitative.
Qu’en est-il des métiers commerciaux, qui ontcommencé à s’essouffler en 2011 ?
Lesinspecteurs commerciaux régionaux ont de nouveau été recherchés par lescompagnies, notamment dans les assurances de personnes. Cette reprises’explique en partie par l’accroissement de la concurrence entre réseaux dedistribution. Dans le courtage, des postes de chargés de compte ont été créés.
La situation apparaît morose dans l’Hexagone.Cela n’incite-t-il pas les cadres à postuler à l’international ?
Absolument.Nous avons observé ces douze derniers mois un regain d’intérêt pour les marchéssuisse et anglo-saxon (Irlande et Australie) de la part d’actuaires, desouscripteurs et de directeurs financiers. Inversement, de jeunes Asiatiqueset Maghrébins, qui ont effectué leurs études d’actuariat ou d’ingénieurs enFrance, frappent à notre porte pour intégrer desentreprises françaises.
Retrouvezl’intégralité de l’étude "Métiers et salaires" menée en partenariatavec le cabinet de recrutement Robert Walters dans le prochain numéro de LaTribune de l’assurance, à paraître le 1er octobre.
