Dans son dernier rapport consacré au marché français de la complémentaire santé, l’agence de notation Fitch Rating constate que si l’intérêt croissant des assureurs pour l’assurance complémentaire a un impact positif pour les assurés, la santé est aussi un levier de croissance et de diversification pour un risque limité en matière d’engagement pour les assureurs.
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A moyen terme, la rentabilité pourrait être mise à rude épreuve du fait d’une concurrence exacerbée et d’une réglementation plus exigeante. Fitch prévoit toutefois une croissance plus forte pour la branche santé que pour l’ensemble du marché. Une tendance due au vieillissement de la population, mais aussi à la hausse des coûts de frais de santé. Les assureurs restent attirés par le poids somme toute modeste du risque santé sur leur bilan, notamment grâce à l’existence même du filet de sécurité de la Sécurité sociale. Par ailleurs, les faibles exigences de fonds propres rendent le secteur attractif dans le cadre de la réglementation Solvabilité II. Tout le monde n’en profite pas : assureurs et bancassureurs gagnent des parts de marché au dépens des mutuelles santé mises à mal par les exigences réglementaire de SII. « La plupart des mutuelles enregistrent des pertes de souscription, en partie parce que leur taille réduite leur fait supporter des coûts disproportionnés pour mettre en œuvre une série de nouvelles réglementations », indique le rapport.
Chez les mutualistes, le rapport prévoit « plus de consolidations alors que les mutuelles cherchent à améliorer leur taille et leur efficacité et à défendre leurs parts de marché ». L’ANI aurait boosté la croissance du secteur depuis sa mise en place en 2016. Le ralentissement de la croissance attendue en collective devrait avoir un impact limité sur la rentabilité, l’individuelle continuant de bien performer.