Ernst & Young a rendu publique son étude sur l'investissement technologique dans la gestion des sinistres menée auprès de 78 compagnies d'assurance européennes. Il ressort que seulement 20 % des assureurs investissent aujourd'hui dans des technologies visant à renforcer l'interaction avec leurs clients, notamment au moment du sinistre. Un chiffre surprenant, car plus du double des personnes interrogées en Europe continentale (et jusqu'à 65 % au Royaume-Uni) considèrent l'amélioration de la gestion des sinistres comme l'un des principaux facteurs de changements.
Des systèmes obsolètes
Mais « les compagnies ne sont pas parvenues à anticiper les besoins des clients du xxie siècle qui souhaitent gérer leurs dossiers en ligne et suivre l'évolution de leurs sinistres à l'aide de leur téléphone portable, explique Laurent Corbineau, associé Ernst & Young. S'il ne fait aucun doute que les assureurs sont aujourd'hui confrontés à d'importantes restrictions budgétaires, il n'en reste pas moins que la facture à long terme risque d'être bien plus élevée s'ils ne parviennent pas à rénover leurs systèmes obsolètes ». L'une des voies consiste à moderniser sensiblement la connectivité avec les fournisseurs tiers. D'ailleurs, 25 % des sondés estiment qu'une gestion inefficace des fournisseurs externes peut expliquer partiellement la dérive des indemnisations. En outre, l'étude rappelle toute l'importance de la qualité et de la gestion des données en portefeuille.