Marc Picquette, directeur général d’Opcabaia
chef de rubrique
Plus d’un an après la réforme de la formation professionnelle et la mise en application du CPF, Opcabaia dresse un bilan de son activité et indique ses priorités.
Où en est Opcabaia de son plan triennal de développement 2015-2017 ?
Notre plan d’action s’articule autour de quatre axes. Premier axe : l’amélioration du service client. Nous avons doublé depuis 2015 la part des dossiers dématérialisés, passant de 22 % à 44 %. Deuxième axe : l’intégration des évolutions liées à la réforme de la formation professionnelle. Nous avons développé une offre de services pour les entreprises, conçu un kit CPF en ligne avec de nombreux outils et proposons des ateliers à nos adhérents. Troisième axe : la définition des procédures de contrôle. Pour ce faire, nous avons renforcé nos ressources et mis en ligne une charte qualité. A partir du 1er janvier 2017, nous serons en mesure de procéder au référencement des organismes de formation. Nous avons par ailleurs la possibilité d’effectuer des contrôles aléatoires suite à alertes, avec des sanctions en cas de défaut de prise en charge. Quatrième axe : le développement du conseil et la recherche de financements externes. Nous avons renforcé nos services aux adhérents, notamment en termes de reporting. Concernant les financements externes, nous avons obtenu des fonds pour accompagner la transformation digitale au sein des entreprises.
Avez-vous obtenu l’agrément Octa pour l’apprentissage dans l’assurance et à combien s’est élevée la collecte en 2015 ?
Nous avons en effet obtenu l’agrément comme collecteur de la taxe d’apprentissage en novembre dernier. Notre collecte sur les quatre branches (assurance, agents généraux, assistance et banque) a été satisfaisante aux plans quantitatif et qualitatif. Elle s’élève à 67 M€, soit 12 % de plus que celles précédemment réalisées par OPCA banque et l’Ifpass.
Au niveau du CPF, combien recevez-vous de dossiers ?
L'an dernier, nous avons financé 1 643 dossiers CPF dont 77 % à l’initiative de l’employeur avec une majorité de formations issues des listes de branches métiers et 23 % à l’initiative des salariés. Dans ce cas, les formations ont le plus souvent été sélectionnées dans les listes nationales interprofessionnelles, les langues, entre autres [lire à ce sujet l'article dans La Tribune de l'assurance n°215 : Le démarrage timide du CPF, NDLR]. La banque nous a apporté 1 145 dossiers, devançant de loin les assureurs et les mutuelles (440 dossiers). Les agents d’assurance et les assisteurs nous ont présenté chacun 29 dossiers. En 2015, notre collecte au titre du 0,2 % du CPF a atteint 35 M€. Cette année, nous tablons sur une nette progression du nombre de dossiers CPF.
Avez-vous reçu des demandes de certifications de la part des branches ?
Dans toutes les branches, nous avons observé de fortes attentes en matière de certifications, notamment via les validations des acquis de l'expérience (VAE) collectives. La banque a déjà son socle numérique et l’assurance prépare son certificat digital.
Quels sont vos priorités actuellement ?
En tant qu’organisme paritaire collecteur agréé (OPCA) marqué par la professionnalisation, nous continuerons à renforcer le conseil auprès de nos adhérents devenus plus exigeants car le nombre de dossiers traités par nos gestionnaires s’accroît. Nous poursuivrons aussi l’enrichissement de notre offre de services. Depuis le 1er juin, nous disposons d’une interface digitalisée et dématérialisée pour nos adhérents. Notre rythme de croissance en nombre de dossiers devrait se maintenir autour de + 5 % à + 10 %.