« Je veux construire l’agence du 21e siècle »

Publié le 23 avril 2015 à 2h00    Mis à jour le 22 octobre 2015 à 12h35

Thierry Gouby


Dans la dernièreligne droite avant l’élection du nouveau président d’Agéa, la fédérationnationale des agents généraux d'assurance, Patrick Evrard, candidat déclaré àla succession d’Hervé de Veyrac, revient sur ses motivations, ses objectifs etson programme de campagne pour accéder à la tête de l’instance au début du moisde juin prochain.

 

Pourquoi êtes-vous candidat à la présidenced’Agéa ?

J’ai pour ambition de construire l’agence du 21e siècle :une agence plus forte et davantage empreinte de nouvelles technologies,indispensables pour appréhender le métier. Pour construire l'avenir,j'utiliserai le socle mis en place par les présidents successifs d'Agéa, unsocle solide et connu de la profession.

Pour créer cette agence du 21e siècle, nous devons renforcer tant ses fondations que la concertationentre nous sur les sujets d’avenir. La rémunération et le développement desassurances de personnes font partie des priorités, tout comme laréglementation européenne issue en particulier de Dia 2 et la réglementationnationale, qu’elle soit le fruit de la loi ou des autorités comme l'ACPR, ladigitalisation bien sûr ou le renforcement de nos structures fédérales. Je souhaite donc créer au sein d’Agéa quatrecommissions techniques autour de ces sujets d’envergure. La concertation entretoutes nos structures permettra d’aboutir à une politique commune.

J’ai également mis en ligne un blog pour communiquer monprogramme, afficher mes soutiens et tenir compte des idées ou projets de mesconfrères, responsables des diverses entités de la fédération.

 

Il y a deux candidatspour cette présidence et vous êtes celui que soutient le président sortant.Est-ce un atout pour vous ?

Je peux vous dire que je suis fier et heureux de ce soutien,tout comme j'ai été fier et heureux de participer ces trois dernières annéesdans son équipe à un projet mené "tambour battant" et qui, je crois,a positionné et renforcé notre fédération et par là même l'image des agentsgénéraux.

Que souhaitez-vous mettreen place et/ou changer au sein d’Agéa ?

Je souhaite d’abord renforcer les structures d’Agéa et soutenirles plus petites d'entre elles. Lorsque nous aurons partagé ensemble sur leprojet politique que je proposerai au vote de notre assemblée générale, il conviendraque nous le portions tous ensemble.

Comme on ne pèse jamais assez dans le débat public, il nousfaudra renforcer notre influence sur le monde politique et économique qui nousentoure, dans la droite ligne de ce que nous avons commencé à faire lors de lamandature présidée par Hervé de Veyrac. Influer, c'est porter un messagepositif, raconter et faire connaître l'histoire des agents généraux en France,comme en Europe.

Nous devons continuer à rencontrer les députés et les décideursen Europe et en France. A Bruxelles, nous travaillons avec le Bipar, laFédération européenne des intermédiaires d'assurances, et souhaitons yrenforcer la voix de la Commission des agents généraux. Les agents généraux européens doivent apprendre à se connaître et nous nous félicitons qu'après laréunion organisée à notre initiative à Paris, il ait été décidé à Bruxelles derédiger une charte affirmant les fondamentaux du métier de l'agent général européen.

Nous devons continuer par ailleurs à nous entretenir avec leTrésor, l'ACPR, les pouvoirs politiques en place. Cette politique d'influences'étendra bien sûr aux milieux parlementaires.

 

Et que souhaitez-vousfaire pour améliorer le métier d’agent général ?

Ces dix dernières années, le marché de l'assurance a connu deprofonds bouleversements, de nouveaux intervenants se sont lancés dans la ventede produits d'assurance, le nombre de compagnies d'assurance s’est réduit dufait de la concentration et de la mondialisation de l'économie. De ce fait, lenombre des agences générales a baissé enmême temps que leur taille moyenne s'étoffait. Pour autant, notre modèle s'estadapté et nous avons su conserver nos parts de marché : 34% en assurance dommages et 7% en assurance vie.

Le nombre d’agents sur le territoire s'est stabilisé cestrois dernières années. On peut améliorer notre maillage du territoire encréant de nouveaux points de vente, mais il nous faut surtout veiller à ce queles points de vente qui existent aient un chiffre d'affaire suffisammentimportant pour vivre et se développer. La valeur ajoutée apportée par lesagents généraux à leurs clients fera la différence.

Il faut mettre en valeur notre proximité, notre réactivité.Nous devons nous centrer sur le client et positionner l’agent comme un acteurlocal indispensable. De plus, il faut affirmer et affirmer encorel’indépendance de l’agent général. Les agents généraux sont attachés à leurrelation de mandat, mais ils sont des professionnels indépendants qui doiventimpérativement être libres de construire leur propre projet de développement.

Nous devons maintenir un dialogue constant entre compagniesd’assurances et agents généraux. Les syndicats de compagnies qui sont une descomposantes d'Agéa discutent tous les jours avec les compagnies. Notre fédérationse doit avec eux de déterminer une politique commune sur les grands sujets quiseront les nôtres demain, le digital ou la rémunération. Il faut porter uneidentité forte autour de cette profession : nous sommes avant tout agentgénéral, ce qui veut dire que nous offrons du service et du conseil au client.Nous devons mettre en exergue cette valeur ajoutée auprès des compagnies et desconsommateurs.

Concernant les relations avec la FFSA, je vous confirme quenous avons continué à travailler avec elle sur des sujets d'importance. Concernant DIA 2 par exemple, nous avons, je le rappelle, affiché une positioncommune et continuons à nous consulter en particulier pendant le trilogue encours actuellement. Nous ne sommes pas toujours d'accord avec leurs positions, et la réciproque est également vraie. C'est normal entre deux entités indépendantes qui se respectent.

Il est vrai que nos positions ont divergé, sur la formationpar exemple, Agéa conduira donc seule le dossier de la professionnalisation dumétier, c'est un dossier d'importance compte tenu des obligations de formationcontinue qui seront sans doute renforcées par Bruxelles.

La profession n’a pas non plus été ménagée par les pouvoirspublics et les décisions politiques de ces derniers mois. Entre les mesures surle devoir de conseil, la transparence des rémunérations, la loi Hamon ou encorel’ANI, nous avons été en première ligne. Il est impératif de mettre en placeune politique d'influence efficace et de nous faire connaître encore mieux,pour construire en toute sérénité l'agence générale du 21e siècle.

 

Pour plus d’informations sur la candidature de PatrickEvrard, vous pouvez vous rendre sur http://www.patrickevrardagea2015.org

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