En partenariat avec la LMDE, la mutuelle Intériale complète son dispositif de télécabine médicale en intégrant la visioconsultation dans sa cabine de télésanté installée à Paris.
la tribune de l'assurance
Après avoir suscité curiosité et étonnement en lançant au début 2016 l’une des premières cabines de télésanté en plein cœur de Paris, la mutuelle Intériale complète désormais son offre en y intégrant un système de visioconsultation, une première en la matière.
Ainsi, chaque utilisateur de la cabine pourra désormais bénéficier d’une consultation médicale en visioconférence assurée par des médecins urgentistes. Ce nouveau service de e-santé, agréé par l’Agence régionale de santé (ARS) et la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), permet une prise en charge médicale complète et en toute confidentialité.
Gratuite pour les adhérents LMDE et les fonctionnaires de la mutuelle de la police, des préfectures et des agents territoriaux, la cabine connectée a déjà accueilli près de 1 200 personnes dans le cadre de bilans de santé depuis son installation, dont 80 % se disent satisfaits de ce service de santé 3.0.
Destinée à faciliter l’accès aux soins, notamment des étudiants et à pallier la désertification médicale, cette cabine de santé avec visioconsultation développée par H4D pourrait faire des petits, Intériale ne s’interdisant pas d’en installer d’autres à travers le pays.
L'éclairage de Pascal Beaubat, président de Mutuelle Intériale
« Lors de la téléconsultation, en visioconférence, le médecin avec qui vous dialoguez lance à distance diverses mesures grâce aux nombreux capteurs qui équipent la cabine (tensiomètre, balance, toise, oxymètre de pouls, stéthoscope, otoscope, dermatoscope, tests visuels et auditifs, électrocardiogramme). Si besoin, le patient peut aussi imprimer directement une ordonnance à la fin de la consultation. Toutes les données recueillies dans la cabine, en autonomie ou en téléconsultation, sont traitées de façon confidentielle et anonyme et peuvent être partagées avec le médecin traitant du patient.
Une étude que nous avons menée en 2014 avait démontré que 41 % des fonctionnaires renonçaient à des soins ou des consultations médicales pour des raisons de coût, mais également pour des raisons de délai de rendez-vous avec les professionnels de santé. La télémédecine est une réponse à ce type de problème, de même qu’elle facilite le dépistage de pathologies auprès de populations enclavées ou dont l’accès à la médecine est difficile.
Songez que le médecin connecté à la cabine de télémédecine peut prendre en charge 85 % des consultations habituellement assurées par un médecin généraliste !
Ce dispositif peut donc être un relai en cas de pathologie aïgue ou d’indisponibilité de son médecin traitant.
Ce projet a généré dès le départ beaucoup de curiosité de la part des utilisateurs qui avaient l’impression de faire un saut dans le futur. Cela dit, nous avons aujourd’hui une dizaine d’utilisateurs par jour. C’est un très beau résultat car la technologie est nouvelle et les personnes ne sont pas du tout habituées à recourir à ce type de consultation.
Nous sommes encore en phase d’expérimentation. Ce projet pilote permet de mesurer l’attractivité du dispositif, les motifs de consultation et l’impact sur la santé des populations couvertes. Donc, pour l’instant, nous ne pouvons pas encore vous dire quel territoire, comme l’Île-de-France, disposera d’une cabine de téléconsultation. »