L'International Accounting Standards Board (IASB), normalisateur comptable international, a repoussé d’un an, soit au 1 janvier 2022, l'application de la norme IFRS 17 sur les contrats d'assurance.
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« Une nouvelle attendue par les assureurs et les diverses parties prenantes », commente Grégory Saugner, associé chez PwC, à l’occasion d'une conférence. Ce report est déjà une victoire en ce sens où les principaux intéressés profiteront d’une phase de test supplémentaire mais cela ne semble pas suffire. Onze fédérations d’assurance – dont la FFA – demandent un délai supplémentaire pour une mise en œuvre de la norme au 1er janvier 2023. Pourquoi ? IFRS17, qui remplacera IFRS 4, a pour objectif de créer un seul standard comptable pour tous les assureurs. La nouvelle norme oblige ainsi les assureurs à reconsidérer leur reporting financier, ce qui nécessite par exemple l’installation de nouvelles solutions informatiques produites en interne ou achetées auprès de sociétés spécialisées. Le chantier est donc de taille.
Autre problème, tous les principes d'application n'ont pas encore été totalement arrêtés et certains aspects sont encore à l'étude, tel que le périmètre d’application des prêts et crédits avec transfert de risque d’assurance. « Nous ne nous attendons pas à ce qu'un délai de deux ans arrête ou même ralentisse la mise en œuvre de la norme, mais plutôt à ce qu'il permette simplement aux entreprises de faire face aux impacts opérationnels et, le cas échéant, réglementaires », précisent, de leur côté, les associations nationales d'assureurs représentées par Insurance Europe.