Depuis le référendum sur le Brexit en juin 2016, les actions britanniques sous-performent les actions européennes alors que la livre a perdu du terrain face à l’euro et au dollar.
gérante senior actions européennes au sein de BNP Paribas Asset Management
Lors du premier « vote significatif », qui a finalement eu lieu le 15 janvier dernier, l’accord sur le Brexit, négocié par la Première ministre britannique Theresa May, a été massivement rejeté par 230 voix. Elle est revenue, le 29 janvier, vers le Parlement avec un plan B, qui, pour l’essentiel, n’était guère différent du plan A. Lors du second vote (le 29 janvier), deux amendements significatifs ont été rejetés : l’amendement Cooper, selon lequel si un accord ne remportait pas la majorité, le gouvernement serait dans l’obligation de demander le report de l’article 50, et l’amendement Grieve visant à réserver six séances parlementaires au débat sur des modèles alternatifs de Brexit proposés par des députés, les fameux « votes indicatifs ».
Les deux amendements suivants ont été adoptés : celui, sans grande conséquence et non contraignant, déposé par Caroline Spelman, qui s’oppose sur le principe à tout départ du Royaume-Uni sans accord et celui, particulièrement important, de Graham Brady qui a reçu l’aval du gouvernement. L’amendement Brady propose de remplacer le filet de sécurité ou « backstop » (visant à éviter le retour à une frontière physique en Irlande) par un « dispositif alternatif ».
Theresa May continue donc de croiser le fer avec le Parlement britannique pour obtenir un vote majoritaire sur un accord de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Cependant, le rapport de force entre son gouvernement et les parlementaires s’est modifié, et un report de l’article 50 semble de plus en plus probable.
Quels que soient les développements dans les prochains mois, l’économie britannique a déjà souffert du Brexit : en phase d’expansion de l’activité, la croissance est généralement plus élevée au Royaume-Uni qu’en Europe ou qu’en zone euro. Ce phénomène ne se vérifie plus depuis 2017 alors que la croissance moyenne de 1985 à 2015 a été de 2,4 % au Royaume-Uni et de 2 % en Europe. Dans ce cadre, et alors que la visibilité sur la sortie du Royaume-Uni et sur les conséquences en matière de réglementations sur les produits d’investissement vont rester limitées, au moins dans un premier temps, il peut être intéressant d’investir dans des actions en Europe hors Royaume-Uni.
Performances régulières
C’est ce que permet de faire le fonds Parvest Equity Best Selection Europe ex-UK * dans un univers d’investissement large (333 titres dont 243 pour la zone euro). Le fonds ne présente pas de biais structurel fort lié à l’exclusion des actions britanniques et peut réduire les incertitudes et les aléas liés au Brexit. Comme les autres produits de notre gestion grandes capitalisations européennes, ce fonds présente un long track record et des performances régulières. L’équipe Large Caps Equity Select applique une gestion de conviction à long terme (trois à cinq ans) qui sélectionne des entreprises de qualité (c’est-à-dire affichant une croissance pérenne des bénéfices supérieure à la moyenne) susceptibles d’améliorer leur positionnement concurrentiel sur le long terme.
Pour cerner au mieux l’évolution d’une industrie et son attractivité, nous avons recours à l’indice HHI (Herfindahl-Hirschman Index) utilisé par le ministère américain de la Justice pour s’assurer qu’une fusion/acquisition ne va pas fausser la concurrence en créant une position dominante. Cette approche nous permet d’appréhender de manière pragmatique l’évolution du marché et de l’industrie dans laquelle opèrent les sociétés étudiées.
Le HHI est calculé comme la somme des carrés des parts de marché de chaque société individuelle au sein d’une industrie. Il peut fluctuer de 100 (lorsque beaucoup de petites sociétés se partagent un marché très fragmenté) à 10 000 (situation de monopole). On considère qu’une industrie est consolidée quand cet indice est de 2 000 environ.Notre équipe de dix analystes gérants calcule l’indice HHI pour plus de 800 industries sur plus de dix ans. Notre processus permet de sélectionner des titres de qualité qui ne sont pas forcément reconnus comme tels par le marché au moment où nous nous positionnons. Suite à une étude exhaustive du secteur, qui inclue l’examen des HHI par l’analyste-gérant en charge du secteur, la proposition d’investissement est analysée et débattue par l’ensemble de l’équipe. La décision d’investissement est le résultat d’un vote collégial. La construction de portefeuille et l’analyse du risque permettent d’identifier la position active optimale. Ce processus assure une faible rotation des valeurs dans les portefeuilles. Nous utilisons les notes ESG (environnemental, social, gouvernance) attribuées par notre équipe de recherche dédiée, ce qui peut nous conduire à écarter un titre ou à engager un dialogue avec les sociétés qui seraient mal notées selon ces critères.
* Source : BNP Paribas Asset Management. Parvest Equity Best Selection Europe ex-UK est un compartiment de Parvest, Sicav de droit luxembourgeois conforme à la directive 2009/65/CE. Les performances ou réalisations du passé ne sont pas indicatives des performances actuelles ou futures. Les investissements réalisés dans les fonds sont sujets aux fluctuations du marché et aux risques inhérents aux investissements dans des titres financiers. La valeur des investissements et le revenu qu’ils génèrent peuvent aussi bien diminuer qu’augmenter et il est possible que l’investisseur ne récupère pas le montant initial de son investissement, les fonds décrits présentant un risque de perte de capital. Pour une description complète des fonds, veuillez consulter les derniers prospectus disponibles et les DICI des fonds.