Christophe Zaniewski, directeur général d'AIG en France
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Un an après avoir repris les rênes d'AIG en France, Christophe Zaniewski fait le point sur l'activité de la compagnie et le contexte économique dans lequel elle évolue (retrouvez l'intégralité de cet entretien dans le numéro d'octobre 2017 de La Tribune de l'assurance).
Un an après votre arrivée à la tête d’AIG en France, quel bilan tirez-vous ?
Le bilan est très positif. Tout d’abord, pour ce qui concerne nos équipes, le retour des courtiers comme des clients me confirment que nous avons l’une des toutes meilleures du marché. La compagnie, comme le secteur plus généralement, fait face à de nombreux challenges (bouleversements économiques, recomposition de l’industrie, révolution digitale, etc.) et je suis particulièrement confiant dans la capacité des salariés d’AIG France à relever ces défis. En termes de chiffres, 2017 est une bonne année malgré la pression tarifaire.
Comment organisez-vous votre distribution ?
Nous avons aujourd’hui un des réseaux de courtiers les plus importants de l’ensemble des acteurs du marché français, avec 2 600 codes ouverts. Notre mode d’acquisition du business demeure exclusivement intermédié et nous n’avons pas de velléité à développer nos réseaux propres. Compte tenu des mutations du secteur, nous développons aussi beaucoup de partenariats avec des banques ou des mutuelles, tout comme des offres en ligne à destination de nos courtiers partenaires.
Nous sommes organisés pour répondre aux besoins de ces différents segments. Notre équipe distribution, également présente en région, est par exemple structurée pour apporter un support adapté à nos différentes typologies de courtiers. Nous disposons aussi d’une plate-forme de souscription directe à leur attention, plate-forme qui a enregistré en 2017 une affaire nouvelle par heure.
En assurance des entreprises, quel est le niveau de votre activité en 2016 et à mi-parcours en 2017 ?
Pour ce qui est des risques d’entreprise, nous performons particulièrement bien en risques financiers, en flottes, etc. Les risques RC et dommages restent compliqués. Je suis consterné de voir que les prix continuent de baisser en dommages sur la partie grands comptes. Je pense franchement que le marché a atteint les limites techniques, et pourtant, les renouvellements qui s’ouvrent pour 2018 ne nous rassurent pas vraiment sur une évolution positive en la matière.
Quelle est l’explication de cette baisse continue des tarifs ?
Il y a d’abord le développement de nouveaux véhicules financiers, qui continuent de générer un afflux de fonds propres. Les niveaux de rentabilité de l’assurance restent élevés par rapport à d’autres secteurs économiques. Compte tenu du surplus de liquidités sur le marché, il y a pléthore d’acteurs qui se positionnent et tirent les tarifs vers le bas. Je ne suis pas certain que les dernières catastrophes naturelles changent ce constat.