Selon une étude Sécurimut, le marché de l’assurance emprunteur concerne 6 millions de propriétaires avec un crédit en cours et 6 Md€ de primes annuelles.
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Sur ces six milliards, plus de 85 % sont collectés par les banques. Un quasi-monopole qui se ressent dans leurs pratiques commerciales, épinglées par le spécialiste de l’assurance emprunteur. En effet, bien que les lois Lagarde et Hamon, ainsi que l’amendement Bourquin, soient censés faciliter le changement d’assurance de prêt, les banques font tout pour retenir leurs clients.
L’étude montre ainsi que près de la moitié des demandes de changement ne reçoivent pas de réponse dans le délai légal de dix jours. Dans certaines banques, les délais légaux ne sont respectés que dans 20 % des cas, et seulement 40 % des demandes font l’objet d’une réponse unique et complète.
Sécurimut pointe également des réponses « volontairement » partielles, des « pressions » sur les emprunteurs au moment de la souscription pour imposer l’assurance de l’établissement prêteur, ou encore la mauvaise information concernant les conditions de souscription. Last but not least, les banques auraient aussi tendance à pratiquer des tarifs plus élevés.
Malgré les dispositions réglementaires, Sécurimut estime que « la libre concurrence sur le marché de l’assurance emprunteur reste précaire et que le marché est encore fortement monopolisé par la distribution bancaire. Ainsi, plus les lois se sont accumulées, plus les banques ont fait preuve d’imagination pour conserver la manne que représente pour elles l’assurance emprunteur ».