Reportage

Des racines et des ailes à la Matmut

Publié le 25 octobre 2021 à 9h47

Louis Johen    Temps de lecture 5 minutes

À l’aube de ses soixante ans, la Matmut a tenu son congrès pour célébrer son passé et baliser les voies de son futur. Un développement désormais encadré par une raison d’être, dévoilée pour l’occasion, qui grave dans le marbre l’attachement du groupe au socle fondateur des valeurs mutualistes.

Jour de fête à la Matmut. Début septembre, la mutuelle se réunissait en congrès pour célébrer son soixantième anniversaire. Quatre cent cinquante délégués des sociétaires avaient été invités au siège du 66 rue de Sotteville à Rouen pour partager un anniversaire d’autant plus symbolique qu’il avait été choisi par la Matmut pour lever le voile sur sa raison d’être. Fruit d’un travail de deux ans, le mantra « nous assurons, nous accompagnons, nous protégeons, nous nous engageons, c’est notre raison d’agir au quotidien pour aider chacun à construire et rêver demain », est né de la sollicitation de plus de 4 millions de « matmutiens ». Au total, 135 000 sociétaires, délégués des sociétaires, conseil d’administration et collaborateurs du groupe ont répondu à cette consultation nationale pour inscrire dans la durée ses engagements. Ceux-ci s’accompagnent d’un manifeste qui décline, dans le détail, les aspirations protectrices de la Matmut à l’heure où les multiples transformations du monde nourrissent selon elle un profond sentiment de vulnérabilité dans la société. Dans ce contexte, « les résultats de la grande consultation montrent un attachement sans équivoque au modèle mutualiste du Groupe Matmut, 95 % des répondants pensent que ce modèle solidaire d’assureur doit être préservé et 87 % qu’il devrait même être davantage valorisé », indique la mutuelle.

Président de la Matmut depuis juin 2020, Christophe Bourret a largement abondé dans ce sens. « J’ai régulièrement évoqué le fait qu’à mon sens, une mutuelle se dotant d’une raison d’être est en quelque sorte un pléonasme, tant le mouvement mutualiste est intrinsèquement porteur d’une dimension sociale et citoyenne. Je suis toutefois particulièrement fier de la façon dont nous avons coconstruit la nôtre, avec l’ensemble des femmes et des hommes composant notre groupe. C’est un acte collectif fort. Désormais, l’avenir du Groupe Matmut se dessine autour de sa capacité à être performant et pertinent sur ses métiers, à accompagner les transformations de notre société, et à valoriser les engagements du groupe autour de ses valeurs », a-t-il fait valoir. La raison d’être de la Matmut va désormais s’incarner dans la mise en œuvre du plan stratégique de l’entreprise 2021-2023 « Plus de Matmut », tant dans l’exercice de son métier d’assureur que des trois piliers (le développement durable, l’inclusion et la santé/bien-être) de sa politique RSE.

La célébration du passé

Tourné vers le futur, le congrès de la Matmut a également été l’occasion d’un hommage appuyé au passé de la mutuelle. « Après le mutualisme de conquête presque militant de Paul Bonnetot, après le mutualisme d’ouverture et de développement incarné par Daniel Havis, nous entrons dans une phase qui accompagne l’évolution de la société avec un mutualisme aspirationnel et d’adhésion », a expliqué Nicolas Gomart, directeur général du groupe. Présent au congrès, l’ancien président Daniel Havis a d’ailleurs été longuement applaudi par les 450 délégués des sociétaires pour l’héritage légué à ses successeurs. Un héritage qui fera office de boussole pour les constructions futures. « Le développement de la Matmut passera par la croissance organique et la croissance externe dès lors qu’elle nous permet de préserver l’attachement profond à notre ADN », a ainsi promis Nicolas Gomart. Rappelant que le groupe avait engrangé plus de 100 000 sociétaires et 200 000 contrats en 2020, le directeur général de la mutuelle a listé la prévoyance et les professionnels comme cibles de développement prioritaires.

Réjouissances

La Filature, un immeuble à haute performance énergique bâti par la mutuelle en 2017.

Pour illustrer de manière ludique les engagements de sa politique RSE, la Matmut avait prévu, tout au long de la journée du 9 septembre, différentes activités et conférences. Au menu était ainsi proposé la visite de La Filature, un immeuble à haute performance énergique bâti par la mutuelle en 2017 (image ci-contre). Situé en face du siège social rouennais, la structure de 17 500 m2 abrite aujourd’hui les équipes de Cardif IARD, société commune créée par la Matmut et BNP Paribas Cardif. Conçu selon les principes du bâtiment passif, La Filature bénéficie du label Passivhaus et repose sur un concept de construction très basse consommation basé sur l’utilisation de l’apport de chaleur « passive » du soleil, sur une très forte isolation, sur l’absence de ponts thermiques, sur une grande étanchéité à l’air, et sur le contrôle de la ventilation.

La mutuelle avait également organisé une immersion dans le monde du cinéma et du handicap et une rencontre avec Simon Bernard, cofondateur de l’expédition Plastic Odyssey qui lutte contre la pollution plastique à travers le monde en développant des technologies de revalorisation. Attendue pour participer à une conférence sur le droit des femmes, l’actrice et ambassadrice de la Fondation des Femmes Julie Gayet s’est finalement décommandée du fait des obsèques de Jean-Paul Belmondo. En revanche, le gardien de but de l’équipe de France de football championne du monde et d’Europe en 1998 et 2000, Fabien Barthez, était bien présent pour défendre la prévention des risques routiers. Ambassadeur de l’opération La Belle attitude et pilote de la team AKKA-ASP, il a plaidé pour une valeur commune à la route et aux terrains de foot : celle du respect de l’autre.

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