Comme chaque année, l'agence de notation fait le point sur le secteur français de l'assurance. Mais à la différence des éditions précédentes, et sur la base de la quarantaine d'assureurs suivis par l'agence représentant 60 % des revenus du marché, bon nombre de clignotants sont désormais au rouge. Tant en vie qu'en dommages. Notes et perspectives attribuées parS&Ps'en ressentent déjà.
De l'exposition aux dettes grecque, italienne...
Alors qu'il y a un an, près de 50 % des assureurs suivis bénéficiaient d'une note AA ou AA-, accompagnée pour 70 % d'entre eux d'une perspective stable, ils sont moins de 40 % à conserver ce type de notation accompagné pour seulement 20 % d'entre eux d'une perspective stable. Selon l'agence, une cohorte de risques pèse en effet sur les assureurs du marché français. Au premier rang, la forte exposition au risque actions (11 % des placements) et immobilier (6 %) par rapport à leurs homologues européens. Même au sein des portefeuilles obligataires, l'exposition aux dettes grecque (< à 1%), italienne (5 %) et espagnole (3 %) pourrait se révéler délétère en cas de nouvelle hausse du risque de crédit. Au-delà des placements, l'activité intrinsèque des assureurs n'est pas totalement sécurisée. En épargne, le contexte actuel pourrait amener les assureurs à adapter les garanties proposées aujourd'hui aux clients, telle la coûteuse garantie, pour leurs fonds propres, du capital des contrats vie en euros. Même en dommages, l'agence estime que le ratio combiné 2011 du marché, à 99 %, sera difficile à tenir pour les acteurs à l'avenir, et ce, compte tenu d'une concurrence qui reste exacerbée.