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Des bagues de fiancailles antivol

Publié le 5 février 2021 à 8h00

Emmanuel Mayega

En vue de simplifier les éventuelles déclarations de vol de ses bagues de fiançailles, le joaillier Courbet adopte un certificat digital hébergé et sécurisé dans la blockchain. Inédit dans l’assurance, la gestion du dommage est réalisée depuis le certificat digital.

Emmanuel Mayega
journaliste

Courbet, le joailler de la place Vendôme, frappe fort. Non content de se singulariser à travers la réalisation de bijoux écologiques (conçus à travers des matériaux recyclés d’ordinateurs et autres), Courbet est le premier dans le luxe à accepter les paiements en cryptomonnaie. Mieux, il propose, depuis décembre, une assurance embarquée contre le vol des bagues de fiançailles. « Nous accordons une attention particulière aux services apportés à nos clients. Les bagues de fiançailles ayant une lourde valeur affective, nous avons décidé de faciliter leur indemnisation à travers un certificat digital du client enregistré, sécurisé et hébergé dans une architecture blockchain supportée par un tiers de confiance ; en cas de vol, la procédure d’indemnisation est ainsi simplifiée et limite la fraude. Si nous avons démarré par les bagues de fiançailles dont les couvertures sont désormais opérationnelles, nous entendons élargir cette procédure technologique à toutes nos offres », déclare Manuel Mallen, président et cofondateur de Courbet.

Amorcé il y a neuf mois, ce projet contribue à limiter les vols dans le domaine sensible du luxe. Ainsi, dès que la déclaration de vol est effectuée aux autorités et à Courbet, le certificat change de couleur et devient rouge, signe que le bijou fait l’objet d’un sinistre. Chaque bague étant gravée, elle devient pratiquement incessible car le certificat digital est infalsifiable et unique. L’expertise du bien réalisée en amont permet au client sinistré d’être indemnisé rapidement par le remplacement de la bague.

Procédure différenciante

Pour le joaillier, cette assurance enregistrée dans la blockchain constitue un argument de vente pour attirer de nouveaux clients séduits par une procédure d’indemnisation simplifiée et « différenciante », estime Manuel Mallen. Cette technologie permet de certifier et d’horodater les données en vue d’établir une preuve lors du sinistre. L’assureur, en l’occurrence Wakam, dispose déjà de l’expertise du bijou réalisée à la souscription, ce qui facilite l’indemnisation.

Selon son président, le joaillier reste compétitif même en offrant ce nouveau service à ses clients. « Nos premiers clients, s’étant montrés agréablement surpris par la facilité introduite par le certificat digital, n’hésitent pas à en parler autour d’eux », observe Manuel Mallet.

Revenant sur l’implémentation de la solution GoodsID, Loÿs de la Soudière, CEO et cofondateur, et partenaire technologique du joaillier, pointe son intérêt : « L’interfaçage de la solution avec le système d’information de Courbet est très réglementé. Nous avons rapidement dû comprendre les attentes de notre partenaire. Après une phase de prototypage et de tests, nous avons coconstruit un certificat numérique sur-mesure pour y répondre. Cette coconstruction a permis au dispositif d’être rapidement opérationnel et disponible pour les clients. »

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