Les conséquences de la décision du régulateur britannique de bannir la rémunération sous forme de commissions d'une des activités phares des courtiers en investissement, celle dite du corporate access, font percevoir leurs effets potentiels jusque sur le courtage d'assurance.
Cette pratique, qui consiste en réalité à rapprocher le client investisseur institutionnel des dirigeants de l'entreprise investie, et à favoriser les échanges d'informations, est très largement répandue. Selon les estimations, cette activité représente à elle seule entre 20 et 30 % des revenus annuels des courtiers spécialisés. Surtout, et c'est là que se situe le principal parallèle avec le courtage d'assurance, les commissions, qui rémunèrent bon nombre de prestations des courtiers, sont désormais bannies pour les services corporate access. Dès lors, chaque prestation doit être détaillée et le système de rémunération repensé. Les courtiers des collectives savent mieux que personne que certaines prestations ne sont pas facilement tarifables...
La fin d'un modèle ?
Résultat des courses, les investisseurs institutionnels qui recouraient massivement à ces services ne savent plus vers qui se tourner et le business model des intermédiaires est mis en cause.
C'est pour mesurer au plus près les conséquences sur les pratiques professionnelles du courtage en investissement, son propre métier, que Kepler Cheuvreux a réalisé une vaste enquête auprès de 120 investisseurs institutionnels et 205 sociétés cotées. Avec l'ambition de présenter les visions croisées sur le corporate access des deux typologies de clients y ayant recours. Ils y sont interrogés sur leur perception de cette nouvelle réglementation et sur ses impacts opérationnels dans leurs activités.