Jacques de Peretti, PDG d'Axa France -
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Engagée dans une profonde transformation, Axa France entame le dernier semestre 2017 avec de nombreux chantiers en cours. Jacques de Peretti, son PDG, fait le point sur plusieurs activités clés de la compagnie.
(Retrouvez l'intégralité de cet entretien dans le numéro de septembre 2017 de la Tribune de l'assurance).
Quelle place faites-vous au courtage parmi les transformations d’Axa France ?
Le courtage est le réseau qui nous permet d’être aux avant-postes sur le marché des collectives ou IARD entreprises pour sentir les tendances. C’est une des sources d’inspiration pour notre politique d’innovation.
Quel est le rôle de Satec, le courtier captif d’Axa France ?
Le rachat du cabinet Satec a été stratégique et nous permet d’avoir une relation plus directe avec le marché et une vision de ce qui s’y passe. Il permet d’offrir d’une part, à nos agents généraux, le placement des risques qu’ils ne peuvent pas placer seuls et d’autre part, Satec nous accompagne dans le développement de jeunes partenariats.
Quelle est votre politique en la matière ?
Nous avons créé il y a dix-huit mois une direction des partenariats au sein d’Axa France pour travailler avec les acteurs de la nouvelle économie et de l’économie collaborative. Depuis sa mise en place, nous avons signé pas moins de 70 partenariats avec de nombreuses start-up mais aussi de grands noms comme BlaBlaCar, OuiCar ou YoupiJob et plus récemment avec Uber et Deliveroo.
Notre ambition est d’apporter des solutions d’assurance à cette nouvelle économie, de favoriser l’utilisation de ces plates-formes digitales et d’apprendre un nouveau métier. Nous sommes dans une phase d’exploration, de création et d’apprentissage.
Au-delà de l’assurance de biens et de responsabilités, ces partenariats nous permettent de développer l’assurance de personnes, notamment autour du statut de travailleur indépendant, très présent dans cette nouvelle économie. Nous allons apporter à ces non-salariés une couverture complémentaire, ce qui constitue un vrai enjeu économique et sociétal.
Qu'en est-il de l’activité d’Axa banque ?
Axa banque a multiplié par trois son encours en cinq ans, passant de 3 à 9 Md€, et elle a ouvert 20 000 comptes actifs au premier semestre 2017. Son ambition est double : offrir une capacité d’épargne court terme à nos clients et des offres de prêts, et accroître la fidélité des clients Axa. Un client bancarisé est deux fois plus fidèle.
Et en matière de responsabilité d’entreprises, où en est Axa France ?
Notre démarche RSE est très complète. A côté des efforts importants, réalisés chaque année, pour réduire nos différentes consommations (eau, papier, électricité...), nous sommes surtout très impliqués sur des sujets sociétaux (engagements pour l'égalité, la diversité, la lutte contre la violence faite aux femmes, etc.). Nous avons aussi lancé en 2016 le label « Assurance citoyenne » pour nos offres d'assurance, afin de faire entrer résolument la RSE au cœur de notre chaîne de valeur ; ce label est fondé sur quatre engagements : la confiance, la prévention, l'environnement et le soutien à l'économie. Aujourd'hui, ce sont plus de 70 % des affaires nouvelles d'Axa France qui entrent dans ce cadre.