Interview de la semaine

« Apicil enregistre un résultat net en hausse de 13 % »

Publié le 11 mai 2017 à 10h00

Thierry Gouby

Philippe Barret, directeur général du groupe Apicil -

Thierry Gouby
chef de rubrique

Alors qu'il s'engage sur un nouveau plan stratégique, Philippe Barret, directeur général du groupe Apicil, revient sur les résultats 2016 et fait le point sur les grands chantiers qui attendent le groupe de protection sociale.

Pouvez-vous revenir sur les résultats 2016 du groupe Apicil ?

Nous enregistrons pour 2016 un chiffre d’affaires en hausse de 40 % à 2,3 Md€ et un résultat net en progression de 13 % à 43,5 M€. En détail, l’activité santé/prévoyance enregistre un CA de 1,2 Md€, en hausse de 41 %, pour un résultat technique à 6,8 M€ (+ 180 %), quand l’activité épargne voit son CA à 1 Md€ progresser de 42 % par rapport à 2015. Nos encours atteignent 9,9 Md€, pour un taux d’UC qui s’établit à 37,5 %. Par ailleurs, ce taux d’UC atteint le seuil de 40,7 % dans la collecte brute, contre 20 % en moyenne pour le marché. Le groupe Apicil gère aujourd’hui 13,2 Md€ d’actifs et enregistre un ratio de Solvabilité II à 223 %, en hausse de 15 points sur un an.

Du côté de notre activité retraite, nous avons engrangé 1,5 Md€ de cotisations, soit une légère hausse de 0,9 %.

Quelles sont vos perspectives et vos projets pour 2017 ?

Nous essayons d’être vigilants sur les FinTech et les AssurTech. Nous sommes déjà présents au capital de quelques start-up dont certaines à la lisière de la santé connectée, comme « Bluelinea », et d’autres sur de nouveaux modèles de distribution de l’épargne. Certains projets devraient aboutir cette année, et si nous croyons à la stratégie d’une start-up, nous l’accompagnons financièrement pour l’aider à son développement.

Il y a également un « pipe » de nouveaux produits en préparation et nous travaillons en parallèle sur des aspects de structuration juridique pour développer nos activités au Luxembourg d’ici le deuxième semestre 2017.

Enfin, notre prochain grand sujet est celui du courtage avec qui toutes les entités du groupe travaillent. Nous souhaitons construire pour les courtiers un guichet unique leur permettant d’accéder à la totalité des offres du groupe Apicil.

Souhaitez-vous réaliser d’autres acquisitions ?

Sur les quatre acquisitions que nous avons réalisées lors de notre dernier plan stratégique [Coparc, Inter vie, Skandia, Legal & General, NDLR], les deux dernières avaient des caractéristiques communes. Les vendeurs étaient anglo-saxons et considéraient que leurs activités françaises ne leur offraient pas un ROE suffisant. Nous n’étions pas sur le même degré d’exigence en termes de retours sur fonds propres, ce qui nous a permis de nous positionner.

Nous avons aujourd’hui besoin d’une phase de consolidation de ces acquisitions et de poser de nouvelles bases. Il a fallu apprendre à piloter notre allocation de fonds propres, mesurer l’actif et le passif, gérer nos ratios de solvabilité. Toutefois, notre modèle assez peu intégrateur nous permet d’ajouter des entités sans devoir remettre en cause notre organisation et en leur laissant l’autonomie suffisante pour se développer et garder leur agilité. Nous regardons les opportunités qui passent, car elles ne se représenteront peut-être pas, mais nous ne sommes pas en recherche active.

De plus, au 1er janvier 2017, les mutuelles MBTP Sud-Est et MBTP Nord nous ont rejoint et B2V prévoyance, géré par Apicil depuis le début de l’année, finalise son entrée dans la société de groupe d'assurance de protection sociale (SGAPS) sous le nom d’A2VIP.

Quelle est votre organisation de la distribution ?

Notre objectif stratégique vise à clarifier et identifier nos différents réseaux de distribution vie épargne. Désormais, Gresham est la marque banque privée, distribuée par nos réseaux salariés et orientée vers les populations soumises à l’ISF. En 2016, nous avons créé la marque Intencial qui s’adresse aux CGPI et à leur clientèle là encore haut de gamme et Apicil est la marque des grands partenariats.

Nous faisons le pari de l’évolution du marché avec des distributeurs et des consommateurs qui comprennent que nous sommes passés d’un marché de taux sans risque à un marché de risques sans taux. De ce fait, sans être coercitif, le devoir de conseil jouera un rôle prépondérant. En santé prévoyance, nous allons également réorganiser la distribution selon les mêmes principes.

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