Michel Enguelz, président de l’Association sommitale du groupeRéunica, et Vincent Archambeaud, vice-président
Aulendemain de la réunion de la sommitale du 9 octobre, les patrons "politiques"de Réunica reviennent sur le projet de rapprochement qu’ils viennent d’engager.Et en profitent pour faire taire quelques rumeurs.
La réunion du 9 octobre a-t-elle permisd’avancer sur le dossier de rapprochement du groupe ?
Michel Enguelz (M.E.) : Nousavons nous-mêmes fixé voilà près d’un an un calendrier qui s’étale jusqu’en2015, date à laquelle nous souhaitons que ce projet soit opérationnel. Enattendant, nous avançons dans une totale sérénité et sans aucun caractèred’urgence. Je suis désolé pour ceux qui s’attendaient à ce que lesadministrateurs de Réunica donnent un nom à l’issue de ce rendez-vous del’association sommitale. Nous en sommes loin, puisque le 9 octobre, nous avonsacté la réception des trois dossiers de réponse à notre consultation. Noussavons désormais que les trois groupes interrogés (AG2R La Mondiale, Apicil etMalakoff-Médéric) sont intéressés par notre projet. Maintenant, il nous fautétudier les dossiers et faire les éventuelles demandes d’informationscomplémentaires.
Quel est votre calendrier ?
M.E. : D’icila fin de l’année, notre objectif est d’examiner les volets RH et usine-retraitedu rapprochement. Au cours du premier trimestre 2013, les éléments financierset de solvabilité 2012 seront passés au crible, avant l’analyse des activitésdes assurances de personnes des uns et des autres. Comme c’est ce derniervolet, sur lequel Réunica souhaite se développer, qui est à l’origine de notreprojet de rapprochement, notre choix ne pourra être arrêté avant la fin du premiertrimestre 2013.
Beaucoup voient en AG2R, votre partenaireau sein de Systalians, le favori de cette consultation…
Vincent Archambeaud : Ehbien, ils se trompent. C’est un candidat comme les autres. Sinon à quoi bonorganiser une consultation qui, je vous le rappelle, est une première dans lesecteur. D’autant que l’avenir de Systalians, notre GIE informatique, se situeau sein de l’usine-retraite, au service des fédérations Agirc-Arcco. L'un denos enjeux sera aussi de "désimbriquer" les activitésconcurrentielles (assurances de personnes) de celles de la retraite au sein deSystalians. Un chantier mené en parallèle de notre projet de rapprochement.
Pourquoi initiez-vous ce rapprochement ?
M.E. :Réunica est le quatrième groupe de protection sociale en France mais, pour desraisons historiques, nos activités sont nettement plus importantes en retraitecomplémentaire qu’en assurances de personnes. Pour le développement efficace deces activités de santé et de prévoyance, Réunica souhaite donc nouer unpartenariat, mais un partenariat respectueux de ses valeurs paritaires etmutualistes. D’où la présélection que nous avons opérée au sein de notre proprefamille, celle des groupes paritaires. Les arguments en faveur d’unrapprochement sont nombreux. Notre taille, par exemple, ne nous permet pas dedisposer d’une plate-forme de soins qui s'avère de plus en plus indispensableaujourd’hui. Avec un partenaire, ce sera réalisable. De la même façon, unrapprochement doit nous permettre d’optimiser encore nos frais de gestion(notre ratio actuel est de 21 %).