3 questions à Jean-Michel Gey, placement leader chez Marsh

Publié le 1 octobre 2015 à 6h00    Mis à jour le 22 octobre 2015 à 12h34

Dans un marché surcapacitaire et de plus en plus concentré, quelle est la tendance actuelle ? Les assureurs prennent-ils des lignes à 100 % ou privilégient-ils la coassurance ?

Le dernier retournement de marché significatif est survenu après les attentats du 11 septembre 2001. Trois ans plus tard, le marché avait effectué sa correction et retrouvait un cycle baissier, cycle qu'il n'a pas quitté depuis. Dans ce contexte et avec la concentration du marché tant en assurance qu'en réassurance, les acteurs ont recherché des positions d'apériteur pour contrôler leurs parts de marché et leurs revenus. La réduction du placement en coassurance est donc en place depuis plus d'une décennie.

Cela concerne-t-il toutes les branches ?

Le placement en coassurance subsiste essentiellement sur les grands risques dont les besoins de capacités de transfert sont élevés. Cependant, il est rare d'avoir plus de cinq acteurs sur un même risque. La plupart des assureurs ont la capacité de porter seuls la capacité souscrite, parfois jusqu'à 100 M€. En RC ou en lignes financières, le marché est essentiellement structuré en lignes d'excess alors que quotes-parts et lignes d'excess se combinent sur le marché des assurances de biens (dommages ou risques techniques).

Pour partager les risques, si les assureurs utilisent moins de coassurance que par le passé, ont-ils davantage recours à la réassurance ?

Il faut considérer la question dans l'autre sens : le marché est baissier en réassurance, donc la capacité coûte moins cher à volume égal. Dans un contexte économique de stagnation de la masse assurable et d'excédent de capacité, la concurrence est accrue et les acteurs profitent de la baisse du marché de la réassurance pour protéger leur portefeuille et faciliter leur croissance, ce qui se traduit par un marché favorable aux acheteurs. Avoir recours à la coassurance ou à la réassurance sont donc deux options à considérer pour optimiser le résultat et notre rôle est de présenter à nos clients les avantages et inconvénients de ces deux options.

Propos recueillis par M.T.

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