Les pertes assurées consécutives aux catastrophes naturelles et aux catastrophes d’origine humaine dans le monde se sont élevées à 83 Md$ en 2020, selon les estimations préliminaires du Swiss Re Institute. Cela en fait la cinquième année la plus coûteuse pour le secteur depuis 1970 et représente une hausse de 32 % par rapport à 2019.
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Une grande partie de ces pertes ont été causées par un nombre record de violentes tempêtes de convection (orages avec tornades, inondations et grêle) et d’incendies aux États-Unis. Ces événements, et d’autres risques secondaires dans le monde, ont représenté 70 % des 76 Md$ de pertes assurées dues à des catastrophes naturelles. Ce dernier chiffre est par ailleurs en hausse de 40 % par rapport à 2019. Il inclut 20 Md$ de demandes d’indemnisation supplémentaires consécutives à une saison d’ouragans très active dans l’Atlantique Nord, mais « qui reste modérée par rapport aux saisons record de 2005 et 2017», précise le Swiss Re Institute.
Lors de ces événements, l’assurance a couvert au total 45 % des pertes économiques mondiales en 2020, ce qui est supérieur à la moyenne décennale de 37 %.
« Comme pour la Covid-19, le changement climatique constitue un test énorme de la résistance mondiale. Ni les pandémies ni le changement climatique ne sont des événements de type « cygne noir », a toutefois déclaré Jérôme Jean Haegeli, l’économiste en chef du groupe Swiss Re. Mais si la Covid-19 a une date de fin, le changement climatique n’en a pas, et si nous ne parvenons pas à « verdir » la reprise économique mondiale immédiatement, les coûts pour la société vont grimper ». Les données définitives de l’étude seront publiées au printemps.