Interview de la semaine

« 2017 est riche en nouvelles offres pour LBP assurances »

Publié le 18 mai 2017 à 8h00

Florence Duflot

 Guillaume de Lussac, directeur du pôle assurance de La Banque postale

Florence Duflot
Chef de rubrique

La Banque postale assurances a poursuivi en 2016 sa croissance en assurance vie et non vie et mûrit cette année bon nombre de projets de développement.

Quels sont les résultats 2016 du pôle assurance de La Banque postale ?

Nous avons encaissé globalement 10 Md€ de primes en 2016. Avec 9 Md€ de collecte en assurance vie et 126 Md€ d’encours, nous sommes un acteur important du marché et nous en suivons les grandes tendances. Le fait majeur de l’année 2016 est le renouvellement de notre accord stratégique avec CNP assurances, un accord décennal qui porte sur l’assurance vie et l’assurance emprunteur.

En assurance non vie, nos primes s’élèvent à 950 M€, en croissance de + 5 %. Notre portefeuille s’établit maintenant à 4,4 millions de contrats. Au total, le résultat d’exploitation des filiales d’assurance s’établit à 92 M€.

Quels sont vos commentaires sur l’activité non vie ?

Nos activités d’assurance IARD-prévoyance-santé ont connu une forte croissance en 2016. Notre objectif est d’installer ces nouveaux métiers de façon progressive et durable dans notre réseau. En IARD, nous totalisons 1,5 million de contrats après seulement six ans d’existence. En automobile, nous avons engagé en 2016 la rénovation de notre gamme de produits, en élargissant le périmètre d’acceptation des risques et en multipliant les options de garanties. En MRH, notre produit rénové en 2015 voit son portefeuille croître de l’ordre de 10 %. Par ailleurs, la croissance du chiffre d’affaires de notre filiale IARD, en partenariat à 35 % avec Groupama, a aussi été portée par les offres protection juridique et produits de poche.

Quel regard portez-vous sur le segment santé ?

En santé, notre filiale en partenariat avec Mutuelle générale et Malakoff Médéric a vu le nombre de ses contrats en portefeuille progresser de près de 50 %. Nos deux produits, « Assurance coup dur santé » (ACDS) et « Oui santé » (aide à la complémentaire santé), ont remporté un vif succès puisqu’ils totalisent à eux seuls 80 000 nouveaux contrats commercialisés en 2016.

Et en prévoyance, où en êtes-vous ?

En prévoyance individuelle, notre activité est très significative avec près de 280 000 affaires nouvelles réalisées en 2016, notre portefeuille atteignant 2,7 millions de contrats. La production d’affaires nouvelles a légèrement reculé l'année passée sous l’effet de l’arrêt de la commercialisation du contrat obsèques à prime unique en septembre 2015, en raison d’évolutions réglementaires. Le fait majeur de l’année est la reprise des 100 % du capital de la compagnie prévoyance, que nous détenions jusqu’alors en partenariat avec la CNP.

Quels sont vos axes de développement cette année dans les différentes branches ?

2017 est une année riche en lancements de nouvelles offres. Tout d’abord, en assurance vie, nous allons déployer les fonds eurocroissance dans notre réseau, après les tests concluants menés en 2016, et étoffer notre gamme de contrats patrimoniaux. En prévoyance, nous avons prévu de rénover notre gamme obsèques ainsi que notre offre GAV. En assurance emprunteur, deux nouveaux contrats vont être lancés en 2017 avec CNP. En IARD, nous poursuivons l’enrichissement de la gamme MRH et intensifions notre présence sur le canal Internet, notamment à travers le déploiement de notre offre auto sur les comparateurs.

En matière de digitalisation, quelle est votre philosophie ?

Il faut d’abord rappeler que le modèle de relation clients de La Banque postale fonctionne nativement en mode digital et cela répond aux attentes d’une grande partie de nos clients.

Pour autant, nous devons prendre en compte deux tendances nouvelles : d’une part des usages clients qui évoluent tous azimuts pour ceux qui utilisent le Web, et d’autre part un phénomène nouveau d’exclusion pour ceux de nos clients qui n’ont pas accès à la facilité procurée par Internet.

Dans notre métier d’assureur, la digitalisation est donc une opportunité formidable pour revisiter nos modèles de distribution et innover dans nos offres de produits et de services. Mais il nous faut rester vigilants et continuer de répondre aux besoins de tous nos clients.

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