(AOF) - La baisse du plafond de calcul des indemnités journalières de Sécurité sociale (IJSS), passée de 1,8 à 1,4 SMIC le 1er avril 2025, provoque un transfert direct et significatif de charge vers les organismes de prévoyance. À partir des données DSN (Déclaration Sociale Nominative) de ses adhérents, le groupe UNMI a mesuré l'impact concret de cette réforme, qui modifie l'équilibre économique de son portefeuille collectif.
"Dès lors que la Sécurité sociale réduit sa prise en charge, la charge se reporte instantanément sur les organismes complémentaires. Notre étude le confirme : cette réforme génère un surcoût immédiat d'environ 4% de nos dépenses de prévoyance", prévient Cindy Cornuaille, actuaire au sein du groupe UNMI.
La mesure touche essentiellement les salariés rémunérés au-delà de 1,4 SMIC. Pour préserver l'équilibre des contrats, le groupe UNMI a fait le choix de mutualiser l'intégralité du surcoût, conformément à son approche solidaire.
Cette réforme confirme une tendance déjà observée depuis plusieurs années : diminution progressive des remboursements, transferts de charges vers les complémentaires et allongement des arrêts de travail. Pour le Groupe UNMI, la question de la soutenabilité économique des régimes de prévoyance devient un enjeu majeur pour les employeurs comme pour les salariés.
L'Union renforce par ailleurs ses actions de prévention des risques psychosociaux, notamment via son partenariat avec Stimulus Care Services, afin de réduire durablement les arrêts de travail.