Si des réflexions sur le travail à distance sont engagées au niveau de la branche, peu d'actions se sont encore concrétisées en entreprise. Les premiers projets pilotes pourraient toutefois faire boule de neige.
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Dans l'Hexagone, le télétravail concerne un peu plus de 12 % des Français, contre 18 % en moyenne en Europe et plus de 30 % dans les pays scandinaves et aux Etats-Unis. S'il est développé à 65 % dans les entreprises de plus de 250 salariés, la proportion tombe à 15 % dans les TPE/PME de moins de 20 salariés. Pourtant, le télétravail est source de nombreux avantages. L'étude conduite par Greenworking en 2011, à la demande d'Eric Besson - alors ministre chargé de l'Industrie, de l'Energie et de l'Economie numérique -, le confirme : « Quand sa pratique est bien maîtrisée, le télétravail apporte de nombreux bénéfices tant pour le télétravailleur que l'employeur ou la société dans sa globalité : amélioration de l'équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle, augmentation de la productivité, amélioration des conditions de travail et de la compétitivité de l'entreprise, désengorgement des transports, réduction des émissions de gaz à effet de serre, et de l'absentéisme. »
Un modèle managérial à faire évoluer
Trois enseignements majeurs ressortent de cette étude. Le télétravail pendulaire permet de recréer un espace-temps où le travailleur peut s'extraire du flot incessant de perturbations et éviter la surcharge cognitive. Du coup, son niveau de concentration et de productivité s'améliore. Il implique un nouveau rapport au travail et un nouveau modèle managérial fondé sur la confiance et l'autonomie ; le modèle du bureau traditionnel s'en trouve remis en cause.
La plupart des grandes entreprises, y compris dans...