Les managers, et encore plus ceux de proximité, ont beaucoup à apprendre des chefs étoilés qui nous enseignent, à travers l'exercice de leur métier, les règles de la gestion d'équipe. Les émissions de télévision autour de la gastronomie sont là pour le souligner. Un concours comme Top chef nous rappelle ainsi, de manière divertissante, les composantes de base du management : un jeu en équipe (cohésion), des règles imposées (lieu, temps, outils), une recette à réaliser (des objectifs) et des ingrédients imposés (les produits ou la concurrence). En finale, celui qui aura séduit le jury (les clients) est sans contexte celui qui a le mieux mené son équipe.
En cuisine, le plus charismatique s'impose naturellement en faisant preuve de leadership et en associant les règles gagnantes du management de demain - comme une communication efficace et transparente -, le choix de ses coéquipiers en congruence avec ses propres valeurs ou la confiance accordée à ceux-ci.
Thierry Marx, chef étoilé du Mandarin oriental, applique au quotidien sa théorie de la spirale dynamique en associant le savoir-faire (le métier), le savoir faire faire (le management) et le faire savoir (la communication).
Pourtant, les chefs évoluent dans un environnement souvent moins favorable que celui d'une entreprise d'assurance. En effet, le personnel ne compte généralement pas ses heures, les salaires ne sont pas toujours très élevés, le stress est, lui, important avec les fameux "coups de feu", et les niveaux hiérarchiques sont très codifiés.