Quelles tendances observez-vous en matière de recrutement dans le secteur de l'assurance irlandais ?
La mise en œuvre de Solvabilité II a généré une hausse du recrutement d'actuaires. Ceux-ci développent les projets ou viennent en renfort d'équipes existantes. Les profils de directeurs financiers et du risque ont été également recherchés. Les entreprises devant, pour répondre aux exigences réglementaires, séparer leurs fonctions de risque/contrôle de celles de l'actuariat. Les embauches de commerciaux et de responsables marketing ont augmenté, notamment ceux maîtrisant le français et l'allemand.
Qu'en est-il du secteur de la réassurance ?
L'Irlande reste un pays de choix pour les compagnies qui veulent y implanter une base européenne. L'impact de la crise économique et de la dette ne les a pas empêchées d'être innovantes et de développer de nouveaux produits ainsi que de nouvelles stratégies de distribution. Les réassureurs en Irlande ont tendance à s'entourer de souscripteurs seniors étrangers provenant de Londres et Zurich, où sont concentrées les expertises.
Comment ont évolué les salaires ces 18 derniers mois ?
Les compagnies d'assurance qui souscrivent en local ont accordé de faibles augmentations de salaires à leurs collaborateurs, à l'exception des responsables conformité et des actuaires. En revanche, les compagnies vie internationales et les réassureurs ont été plus généreux tant sur les augmentations que sur les bonus. Les packages de rémunération des étrangers de l'Union européenne travaillant en Irlande s'alignent sur ceux des locaux avec une prime additionnelle en cas d'expertise complémentaire.
Comment voyez-vous évoluer le marché irlandais ?
Dublin est devenu une tête de pont européenne en assurance vie et...