La Tribune de l'assurance dévoile les méthodes de travail et de rémunération des principaux cabinets de chasse du secteur. Un métier de l'ombre qui ne connaît pas la crise.
Dans le microcosme de l'assurance, le business du recrutement ne connaît pas la crise. Et certains profils sont même une denrée rare : actuaires bien sûr, mais aussi commerciaux, souscripteurs internationaux (lire aussi page 78), risk managers ou encore spécialistes des nouvelles technologies... « Les régulateurs deviennent de plus en plus exigeants en matière de gestion des risques. En parallèle, les sociétés se posent aussi la question du risque de réputation. La chasse de têtes permet dans ce contexte d'acquérir de nouveaux talents », explique Marc Bartel, associé du cabinet Heidrick & Struggles.
Identifier et convaincre un expert de changer d'employeur, satisfaire un client qui ne parvient pas à trouver un remplaçant au patron d'une filiale, c'est le métier des chasseurs de têtes. Parmi les différentes méthodes de recrutement (annonces, cooptation, recommandation, cabinets spécialisés, réseaux sociaux...), la chasse de têtes est sans conteste la plus énigmatique pour qui n'en n'a jamais fait l'expérience. Techniques de limier pour débusquer le candidat idéal, talent de comédien pour obtenir ses coordonnées, absence de scrupules... Entre caractéristiques véritables et supposées, la profession est auréolée d'un certain mystère.
Particularité des chasseurs de têtes, ils ne travaillent que par approche directe en privilégiant le contact avec des cadres en poste : jamais d'annonce dans la presse ou sur internet. Le chasseur de têtes est un émissaire, un ambassadeur chargé de...