La crise liée à la Covid-19 contraint les entreprises à revoir leur mode de fonctionnement en matière de ressources humaines. Le portage salarial pourrait-il tirer son épingle du jeu ?
journaliste
Selon l’Observatoire paritaire du portage salarial, les entreprises font de plus en plus appel à cette forme de sous-traitance. Les opérateurs de portage salarial comptaient 22 034 salariés en 2015, 25 166 salariés en 2016 et près de 32 800 personnes travaillant sous ce statut en 2018, soit une hausse de 48,86 % sur trois ans selon le rapport diligenté par les partenaires sociaux de la branche et réunis sous l’égide de l’Observatoire paritaire du portage salarial*. Un constat confirmé par Xerfi à travers une étude intitulée « Le marché du portage salarial à l’horizon 2021 » parue en octobre 2018. Le cabinet d’études estime que le marché du portage salarial a presque triplé de taille sur une décennie. De son côté, l’Observatoire paritaire du portage salarial estime qu’« au fil des années, le portage salarial s’est imposé progressivement comme l’une des nouvelles formes d’emploi alternatives au salariat classique. De plus en plus utilisé par les indépendants, ce dispositif innovant répond à leurs besoins en matière de sécurité et d’autonomie dans leurs activités. Ce statut singulier dispose aujourd’hui d’un cadre juridique utile et efficace, construit avec l’ensemble des partenaires sociaux représentatifs à l’interprofession ».
Ayant émergé dans les années 1980 en vue de favoriser l’activité des seniors, le portage salarial a été reconnu comme une branche d’activité à part entière bien plus tard, grâce à l’extension de la convention collective des salariés portés du 28 avril...