Loin des imposantes rémunérations des grands patrons américains de l’assurance, les dirigeants des opérateurs français ont globalement perçusdes rémunérations en hausseau titre de l’exercice 2024. Mais compte tenu notamment des différences de périmètres entre les acteurs du marché, les réalités restent hétérogènes d’une entreprise d’assuranceà l’autre.
Un podium 2025 100 % made in USA. Comme d’habitude, ce sont les patrons américains qui trustent encore les plus hautes rémunérations de l’assurance mondiale. Avec, cette année, une place de numéro un qui revient à Charles Lowrey. Le CEO de Prudential totalise 23,9 M€ de gains annuels. Il est suivi par les 22,2 M€ amassés par le CEO du courtier Aon, Gregory Case, et les 19,3 M€ encaissés par John Doyle chez Marsh. Des montants largement dopés, comme le veut la tradition américaine, aux actions de performances et aux stock-options. Du côté des assureurs européens, Mario Greco, CEO de Zurich, et Oliver Bäte, patron d’Allianz, se tiennent dans un mouchoir de poche avec des rémunérations globales de 10,5 M€ et 10,2 M€ enregistrées au titre de l’exercice 2024.
Philippe Donnet, directeur général de Generali, ressort avec un global de 5,3 M€ tandis que Thomas Buberl, directeur général d’Axa, affiche des émoluments annuels de plus de 6,8 M€. Une rémunération d’abord composée d’un salaire fixe de 1,65 M€ et d’un variable cible de 1,75 M€, soit 106 % du fixe annuel. L’an passé, le calcul du salaire variable de Thomas Buberl s’est appuyé à 70 % sur des critères de performances liés au groupe. Au sein de cette enveloppe, 45 % sont imputés à l’évolution du résultat opérationnel, 25 % à la remontée de trésorerie, 15 % au développement durable et 15 % à la bonne tenue de l’indice de recommandation des clients (le fameux Net Promoter Score). 30 % de la rémunération variable est ensuite...