Sur un marché d'assurance en croissance annuelle de 20 %, les spécialistes du crédit et de la RC s'arrachent à prix d'or, tout comme les souscripteurs grands risques et les spécialistes de la réassurance. Enquête au pays de la samba.
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Fort de près de 200 millions d'habitants dont 123 millions d'actifs, le Brésil continue d'attirer les convoitises. Et pour cause. Il affiche depuis 2010 une croissance annuelle supérieure à 5 % tandis que les pays matures d'Europe peinent, eux, à atteindre 1 %. Et la comparaison ne s'arrête pas là. Aisni, son taux de chômage est divisé par deux par rapport à la France. Avec un chiffre d'affaires de 255,7 milliards de réaux en 2012 (82 Md€), soit 5,7 % de son PIB, le secteur de l'assurance se porte bien. D'année en année, sa croissance se maintient autour de 20 %. L'assurance vie et la retraite continuent de tirer les résultats tandis que la santé et la prévoyance poursuivent leur développement.
Mais dans ce contexte favorable, les acteurs se sont concentrés et les groupes en présence se sont donc consolidés. Les bancassureurs mènent toujours la danse ; ils relèvent, comme les assureurs, sur le plan de la réglementation et du contrôle de la Susep (Superintendencia de seguros privados).
Un marché de presque plein emploi
Fabio Saad, senior division manager de Robert Half Brésil, qualifie ce marché de presque plein emploi. «Les jeunes de 20 à 30 ans représentent 7 % de ses effectifs salariés. De toute l'Amérique latine, c'est le plus gros pourvoyeur de postes. Il se caractérise par son ouverture aux capitaux étrangers, sa flexibilité et sa compétitivité. Le niveau d'éducation ne cesse aussi de s'y élever.»
La situation du secteur bancaire est, elle, bien différente. Subissant de plein fouet la crise financière internationale, son chiffre d'affaires a plongé de 24 % en 2012. Les banques d'investissement comme les banques de détail, engagées dans des plans de licenciements, ont toutes deux réduit leurs effectifs.