Face aux difficultés à recruter, les entreprises d’assurance ont tout intérêt à renforcer les mobilités de leurs salariés, la mobilité interne étant un outil puissant de fidélisation.
La dernière édition du cahier statistique de l’Observatoire de l’évolution des métiers de l’assurance (OEMA) sur les données sociales et formations du secteur – le Roma 2023 – relève que plus d’un salarié sur cinq (21,2 %) a été mobile dans la branche de l’assurance en 2022. Parmi ces 30 000 salariés mobiles, la majorité (soit 15 800 salariés) a quitté son entreprise en cours d’année quand 14 400 salariés opéraient une mobilité interne en changeant de métier au sein de leur structure. C’est la mobilité verticale qui consiste à évoluer vers un poste comprenant davantage de responsabilités qui est la plus répandue. Les cadres et les plus diplômés sont les catégories les plus mobiles. Les femmes sont aussi mobiles que les hommes jusqu’à environ 35 ans puis elles le redeviennent à partir de 50 ans, la période où elles le sont moins s’expliquant par la parentalité. « Jusqu’à présent, dans le secteur de l’assurance, les mobilités internes se faisaient essentiellement vers un métier voisin, explique Caroline Del Torchio, fondatrice et CEO du cabinet RH Sana. L’enjeu actuel est de favoriser les mobilités transverses pour les prochaines années, c’est-à-dire celles où un candidat se tourne vers un métier plus éloigné de son métier d’origine. »
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