L’année 2019 s’inscrit globalement dans la lignée de l’exercice précédent concernant les rémunérations des grands patrons de l’assurance mondiale. Hormis quelques gestes exceptionnels, la crise de la Covid-19 a peu impacté des salaires qui continuent, notamment en Europe, d’être soumis à des exigences de transparence dictées par la réglementation.
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Peu de changement en tête du tableau 2019 de la rémunération des patrons de l’assurance mondiale. Comme en 2018, ce sont toujours les dirigeants du grand courtage américain qui trustent le podium avec des émoluments annuels supérieurs à 15 M€. Avec plus de 18 M€ encaissés l’an passé, Daniel Glaser, président de Marsh, creuse toutefois l’écart avec les 14 M€ du patron de son concurrent direct Aon, Gregory Case, lequel devance John Haley, patron de Willis Towers Watson qui complète le trio avec plus de 11 M€. « La culture de la rémunération variable est inhérente à l’activité même du courtier », tente d’expliquer un spécialiste pour justifier le décalage entre les rémunérations affichées par le top management de ces entreprises et celles des dirigeants de l’assurance traditionnelle ou de la réassurance. Le reflet d’une mentalité « commerciale » liée à la nature du métier, mais également des pratiques américaines où tout est toujours plus grand.
En France, c’est encore Denis Kessler qui conserve le titre de patron le mieux payé du secteur. On se souvient que l’an passé la question de la rémunération du président-directeur général de Scor avait agité l’assemblée générale des actionnaires, laquelle avait approuvé de justesse le salaire du dirigeant. Le débat aura été nettement moins houleux cette année avec un vote plus confortable malgré les nouvelles pressions du fonds activiste Ciam, détenteur de 1 % du capital du réassureur. « Ciam ne relève que des changements cosmétiques...