Pour la quatrième année consécutive, La Tribune de l'assurance s'est attelée à mettre en lumière les pratiques en matière de rémunération des dirigeants du secteur de l'assurance.
Journaliste
Pas de surprise. Le duo de tête des patrons de l'assurance les mieux payés l'an passé est inchangé : Henri de Castries, qui préside aux destinées d'Axa, caracole en tête avec Denis Kessler, patron de Scor. Leurs enveloppes globales, à plus de 5 M€, comprennent des rémunérations différées comme les actions de performance et les stock-options. Il est vrai que les deux patrons les mieux payés du secteur dirigent des entités internationales. Immanquablement, la comparaison avec leurs homologues à la tête de multinationales de l'assurance les mettrait moins en évidence.La règle du « say on pay », qui veut que les actionnaires soient consultés sur la rémunération des dirigeants mandataires sociaux, a connu sa deuxième saison, avec des résultats sensiblement différents chez Axa et Scor. à l'assemblée générale du groupe Axa, les deux résolutions relatives aux rémunérations d'Henri de Castries et de Denis Duverne ont été ratifiées à plus de 93 %, en léger retrait par rapport aux autres résolutions, en général massivement adoptées avec un taux de l'ordre de 99 %. Chez Scor, le sujet a été plus litigieux. La résolution sur la rémunération de Denis Kessler n'a en effet été approuvée que par 73,69 % des actionnaires. Une autre résolution sur l'autorisation d'attribution d'options ou d'achats d'actions réservée à certaines catégories de salariés ou aux dirigeants mandataires sociaux, qui constitue un moyen d'accorder une rémunération additionnelle aux dirigeants, a elle aussi été adoptée par une proportion de l'ordre de trois actionnaires sur quatre, alors que les autres résolutions soumises au vote ont été adoptées à plus de 99%.